Une bonne santé cardiovasculaire à 50 ans est associée à un risque réduit de démence plus tard dans la vie, selon une étude franco-britannique publiée en août dans le British Medical Journal.

Les chercheurs ont montré que les personnes de 50 ans qui ont un score élevé au « Life’s Simple 7 », un score de santé cardiovasculaire conçu par l'American Heart Association, développent moins de démences ultérieurement.

Le Life’s Simple 7, initialement conçu pour les maladies cardiovasculaires, a été proposé comme un outil potentiel pour la prévention de la démence. Mais les évidences demeurent inconsistantes.

Il repose sur 7 paramètres qui intègrent :

  • 4 comportements de santé : ne pas fumer, avoir un poids corporel [calcul rapide de votre poids idéal], une activité physique et une alimentation en adéquation avec les recommandations ;

  • et 3 composantes biologiques : taux de cholestérol, glycémie et tension artérielle sans traitement.

Pour vérifier la pertinence du Life’s Simple 7 pour les recommandations de prévention de la démence, dont la maladie d'Alzheimer est la forme la plus fréquente, Séverine Sabia de l'Inserm et de l'University College London et ses collègues ont analysé des données concernant 7 899 hommes et femmes britanniques. Parmi ceux-ci, 347 cas de démence ont été enregistrés sur une période de suivi moyenne de 25 ans. L'âge moyen au moment du diagnostic de démence était de 75 ans.

Pour chaque point gagné sur le score du Life’s Simple 7, allant de 0 à 14, le risque de démence diminuait de 11 %.

Comparativement à un taux d'incidence de démence de 3,2 pour 1 000 personnes par année dans le groupe ayant un faible score cardiovasculaire, celles ayant un score intermédiaire avaient une incidence de 1,8 et celles ayant un score optimal avaient une incidence de 1,3.

En 2018, l’équipe de Cécilia Samieri (Inserm, Université de Bordeaux) avait obtenu des résultats semblables avec une population française.

Pour plus d'informations sur la démence et l'Alzheimer et sut la santé cardiovasculaire, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : BMJ, The BMJ.
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