125 médecins québécois unissent leur voix pour demander « au gouvernement québécois d'investir de façon urgente et substantielle dans le verdissement urbain pour protéger la santé et le bien-être de la population », indique un communiqué de l'association Ça marche, Doc.

« Les villes canadiennes ou américaines qui gèrent et paient directement leurs services de santé investissent beaucoup en verdissement depuis plus de 15 ans car c'est très rentable », souligne-t-il.

« De multiples études démontrent que le verdissement urbain apaise les êtres humains, les incite à l'exercice, diminue les îlots de chaleur et capte les polluants atmosphériques de façon très efficace. Et pourtant nous continuons souvent à sacrifier nos arbres urbains et à bétonner, et bien peu de villes interviennent vigoureusement, souvent faute de moyens. »

« Selon des centaines d'études, un verdissement urbain optimal qui viserait 40 % de canopée plutôt que les 10 à 20 % actuels des quartiers centraux de nos villes, pourrait diminuer d'environ 39 % la prévalence du stress, 7 % la prévalence de la dépression, 11 à 19 % la prévalence de l'autisme, 14 % le risque de diabète, 13 % le risque d'hypertension artérielle, 40 % le risque d'embonpoint ou d'obésité, 6 % la prévalence de l'asthme, 9 % la mortalité cardiovasculaire, 10 % la mortalité respiratoire, 13 % la mortalité par cancer et de 10 à 20 % la mortalité générale prématurée. (Verdir les terrains vacants diminue la dépression chez les résidents des environs)

À cela s'ajoutent une diminution des symptômes du trouble de déficit d'attention et hyperactivité, un ralentissement du déclin cognitif, une diminution de l'isolement social et de la criminalité, une augmentation des performances scolaires et de la productivité au travail, la lutte à la défavorisation sociale, aux îlots de chaleurs urbains et aux changements climatiques. »

« Les coûts annuels de ces maladies au Québec ont été estimés à plus de 26 milliards $. La prévention - même très partielle - de ces maladies par un verdissement efficace présente un potentiel énorme d'économies en coûts de santé, chaque année. Un simple 4 % de réduction épargnerait 1 milliard $ en coûts de santé annuels... »

Par exemple, en ce qui concerne les îlots de chaleurs, « il y a de grandes différences entre une zone boisée et la zone à côté qui est un parking, de 10 à 12 degrés », a expliqué à La Presse canadienne le docteur Pierre Gosselin, qui pilote cette initiative avec les cardiologues François Reeves et Paul Poirier, et la vétérinaire Johanne Elsener. « Quand on vit dans un îlot de chaleur, la probabilité de mourir lors d’une canicule est augmentée de 20 à 30 % dans une ville comme Montréal. » (Canicules : s'attaquer aux îlots de chaleur en végétalisant)

Les signataires estiment que « l'équivalent de 1 % des investissements annuels en infrastructures publiques, soit environ 170 millions de dollars par an, devrait être réservé pour verdir davantage nos villes, nos rues, nos écoles, nos hôpitaux et nos centres de la petite enfance. (...) Au bout de 6 ans seulement, nous aurons investi un milliard de dollars en prévention dans toutes les villes du Québec, avec des bénéfices pour quelques générations à venir… »

Pour consulter la liste des signataires et leurs institutions de rattachement : Ça marche, Doc (Cision)

Pour plus d'informations sur les effets de la nature et des espaces verts sur la santé mentale et physique, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : Ça marche, Doc, La Presse canadienne (Le Devoir), Ça marche, Doc.
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