Des chercheurs québécois ont évalué l'efficacité des produits et programmes commerciaux pour la perte de poids.

Ces travaux ont été menés dans le cadre d'une révision des lignes directrices de pratique clinique d'Obésité Canada. Celles-ci résument les connaissances actuelles et présentent des recommandations. Les dernières dataient de 2007.

Produits et méthodes spécifiques

Marie-Philippe Morin de l'Université Laval et ses collègues (1) ont passé en revue les études portant sur des produits commerciaux en vente libre au Canada (PGX, Garcinia cambogia, extraits de thé vert, picolinate de chrome, chitosane, acide linoléique conjugué et glucomannane) et sur trois méthodes mises de l'avant pour la perte de poids (acupuncture, cryolypolyse et la thérapie par vibration du corps entier).

Aucun de ces produits qui ont été étudiés dans le cadre d'essais contrôlés randomisés d'une durée supérieure à 12 semaines ne s'est avéré produire une perte de poids cliniquement significative. Il n'y a également pas d'efficacité démontrée pour les trois interventions étudiées.

Les médecins ne devraient donc pas recommander ces produits et interventions à leurs patients, estiment les auteurs.

Programmes amaigrissants

Les chercheurs ont aussi analysé les études portant sur les programmes amaigrissants : WW (auparavant Weight Watchers), Jenny Craig, Nutrisystem, Optifast, Curves, Ideal Protein, Slimfast, Slimming World, Overeaters Anonymous et Take Off Pounds Sensibly.

Certains d'entre eux, qui combinent nutrition, activité physique et soutien (Jenny Craig, Nutrisystem, Optifast, WW) peuvent induire une perte de poids modeste. Ils permettent aussi une amélioration du contrôle de la glycémie chez les personnes atteintes d'obésité et de diabète mais aucun effet sur les lipides et la pression artérielle n'a été démontré.

On ignore toutefois « si les effets de ces programmes se maintiennent à long terme parce qu'aucune étude ne repose sur un suivi plus long que 12 mois », précise Marie-Philippe Morin.

Les bons programmes amaigrissants doivent combiner nutrition, activité physique et changements de comportements, rappelle-t-elle. Ils doivent proposer des pertes de poids réalistes, pas plus de 1 kg par semaine, et ils doivent viser des effets à long terme.

Résumé des lignes directrices dans le Journal de l'Association médicale canadienne (CMAJ) : L’obésité chez l’adulte : ligne directrice de pratique clinique.

Pour plus d'informations sur la perte de poids et plus particulièrement sur les compléments alimentaires pour la perte de poids, voyez les liens plus bas.

(1) Marie-France Langlois de l'Université de Sherbrooke et Yoni Freedhoff de l'Université d'Ottawa.

Psychomédia avec sources : Université Laval, Obésité Canada.
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