« Les médicaments contre le rhume, à base de vasoconstricteurs comme la pseudoéphédrine, ne sont pas conseillés en cas de rhume. Leurs effets secondaires peuvent être lourds », rappelle l'association française de défense des consommateurs UFC-Que Choisir.

En cas de rhume, « mieux vaut ne pas céder à l'attrait des médicaments “antirhume” (Actifed, Dolirhume, Humex Rhume, Rhinadvil...) ».

Aussi appelé rhinite aiguë ou coryza, le rhume « est bénin mais très contagieux, un adulte souffrant en moyenne de deux à quatre épisodes de rhume par an », indique l'association. « Cette infection d’origine virale, à rhinovirus le plus souvent, provoque une inflammation de la muqueuse nasale. Celle-ci entraîne un écoulement qui alterne avec une sensation désagréable de nez bouché. Les principaux traitements contre le rhume en automédication agissent sur ces symptômes et non contre le virus. » (Grippe et rhume : Quels symptômes ? Quelles différences ?)

Les décongestionnants agissent « grâce à des molécules ayant une action vasoconstrictrice, comme la pseudoéphédrine. Celles-ci ne sont pas sans risque », a rappelé l'Agence française du médicament (ANSM) en octobre 2020.

« Les décongestionnants contre le rhume sont peu efficaces », rapporte l'association.

Mais « ils peuvent provoquer des effets secondaires démesurés, au regard de la pathologie qu'ils traitent. Des cas d'hypertension artérielle, d'angines de poitrine, de convulsions, d'accidents vasculaires cérébraux, de troubles psychologiques ont, notamment, été signalés. Entre 2012 et 2018, l'ANSM a recensé 307 victimes d'effets secondaires graves, dont 5 sont décédées. »

« Afin de limiter la prise de ces médicaments, leur publicité a été interdite » début 2018.

Dans certaines situations, ces médicaments ne doivent pas être utilisés :

  • en cas de troubles cardiovasculaires ;
  • d'antécédents de convulsions ;
  • de risque de glaucome ;
  • de rétention urinaire ou d'allaitement.

Un avis médical préalable est nécessaire en cas :

 
  • de trouble neurologique ;
  • d'hyperthyroïdie ;
  • de diabète ;
  • de prise de certains médicaments (dérivés de l'ergot de seigle ou antidépresseurs IMAO).

Un rhume guérit spontanément sans traitement en 7 à 10 jours, rappelle l'association. « Dans l'intervalle, certaines mesures aident à en soulager les symptômes. Selon nos tests, le sérum physiologique et les sprays nasaux à base d'eau de mer conviennent très bien pour se laver le nez. En complément, il est conseillé de s'hydrater régulièrement et de dormir la tête surélevée. Dans ce dernier cas, le sommeil est facilité. En revanche, les inhalations d'huiles essentielles sont à éviter : elles aussi sont responsables d'effets secondaires et certaines irritent les voies respiratoires. »

« Les décongestionnants s'appuient principalement sur l'action des vasoconstricteurs. Dans la plupart des cas, ils contiennent aussi du paracétamol ou de l'ibuprofène, pour lutter contre la fièvre et les maux de tête associés au rhume, ou des antihistaminiques, pour assécher le mucus. Afin d'éviter tout surdosage, il ne faut jamais prendre en même temps un autre médicament à base de paracétamol, d'ibuprofène ou d'antihistaminique. »

Plusieurs décongestionnants, dont ceux à base de pseudoéphédrine, font partie de la liste 2020 de 105 médicaments plus dangereux qu'utiles de la revue Prescrire.

Pour plus d'informations sur le rhume, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : UFC-Que Choisir, ANSM.
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