Voyez également : COVID-19 : l'antidépresseur fluvoxamine réduirait de 30 % les hospitalisations (13 août 2021).

Des chercheurs de l’Institut de recherche du Centre universitaire de santé McGill (IR-CUSM) au Québec lancent un essai randomisé contrôlé par placébo visant à confirmer l’efficacité de l'antidépresseur fluvoxamine (Luvox, Floxyfral) pour ralentir la progression des symptômes de la COVID-19.

Le médicament, rapporte un communiqué des chercheurs, a déjà prouvé son efficacité pour réduire les lésions pulmonaires dans des études sur les animaux et dans un petit essai contrôlé par placebo chez l'humain.

Les Drs Todd Lee et Emily McDonald, de l'IR-CUSM et de l'Université McGill, lancent le volet canadien de l’essai clinique STOP COVID2, présentement en cours aux États-Unis.

Cette étude fait suite à l’essai STOP COVID, dont les résultats publiés en novembre 2020 dans le Journal of the American Medical Association (JAMA) ont montré que la fluvoxamine était associée à une réduction de la détérioration clinique de personnes atteintes de la COVID-19.

Dans l'essai STOP COVID, mené par Eric Lenze et Angela M. Reiersen de l'Université de Washington à St-Louis et leurs collègues, « 0 des 80 patients affectés au groupe fluvoxamine et 6 des 72 patients affectés au groupe placébo, ont subi une détérioration clinique », rapporte la Dre McDonald. « C’est une différence statistiquement significative. Nous espérons maintenant corroborer ces résultats auprès d’un plus large échantillon. »

« La fluvoxamine est un médicament sûr, peu coûteux et approuvé par Santé Canada pour le traitement de la dépression et du trouble obsessionnel-compulsif », rapporte le communiqué.

« Les chercheurs détermineront si elle réduit le risque de développer un essoufflement grave, de nécessiter de l'oxygène, et d'être hospitalisé en raison de la COVID-19, et vérifieront si elle diminue les symptômes persistants. »

« Compte tenu des résultats prometteurs de l’essai clinique précédent, nous avons bon espoir que ce médicament puisse prévenir l'hospitalisation et réduire la pression sur le système de santé », déclare le Dr Lee.

« Les participants recevront à domicile un dosage sûr de fluvoxamine (ou un placébo), ainsi qu'un thermomètre et un appareil de mesure de la saturation en oxygène, qu’ils pourront conserver. » (COVID-19 : un oxymètre à la maison peut vous sauver la vie)

L’essai est ouvert aux adultes non-hospitalisés ayant reçu un résultat de test positif pour le SRAS-CoV-2, qui présentent des symptômes de la COVID-19 depuis un maximum de 6 jours et qui ont un facteur de risque de détérioration clinique lié soit à leur âge (40 ans ou plus), à leur race ou groupe ethnique (afro-canadiens, hispaniques ou indigènes) ou à une condition médicale (comme l'asthme, l'hypertension artérielle, le surpoids ou le diabète). L’inscription se fait sur le site stopcovid2.idtrials.com.

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Psychomédia avec sources : IR-CUSM, JAMA.
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