Plusieurs travaux de recherche suggèrent que les changements d'heure peuvent être associés à des effets sur l'horloge biologique (système circadien) et à des conséquences non négligeables sur la santé, rapporte l'Institut national français de la santé et de la recherche médicale (Inserm).

Selon l’avis de spécialistes, comme le neurobiologiste et chercheur Claude Gronfier, président de la Société française de chronobiologie, rapporte l'article de l'Inserm, « le passage à l’heure d’été serait plus compliqué à gérer pour l’organisme que le passage à l’heure d’hiver, compte tenu d’un côté de la perte d’une heure de sommeil, et de l’autre du fait que l’horloge biologique devra être avancée d’une heure ».

« En moyenne, nos organismes ont tendance à accumuler un retard de 10 minutes sur leur cycle de 24 heures. Avec le changement d’heure, on leur demanderait d’avancer leur rythme d’une heure, ce qui accentuerait les efforts faits par notre corps pour tenter de rattraper son retard.

Ce changement serait particulièrement mal vécu par les chronotypes les plus tardifs, ceux enregistrant une moyenne de 30 minutes de retard sur leur cycle de 24 heures. (TEST : Quel est votre chronotype ?)

Les effets du passage à l’heure d’été sur notre rythme circadien seraient accentués par le manque général de sommeil de la population française, estimé entre 30 et 90 minutes par jour selon les études (60 minutes selon le baromètre 2022 de l’Institut National du Sommeil et de la Vigilance). »

Heure d’été ou heure d’hiver ?

« La suppression du changement d’heure saisonnier ayant été votée en 2019, les Etats membres de l’UE doivent désormais choisir quelle heure définitive adoptée. La grande majorité de la communauté scientifique recommande que le choix se porte sur le maintien de l’heure d’hiver. »

« Si on en venait à maintenir l’heure d’été toute l’année, le réveil en hiver et le coucher en été seraient en effet plus difficiles.

Au jour le plus court de l’année (le 21 décembre), le soleil se lèverait à Paris à 9 h 41, au lieu de 8 h 41 à l’heure standard (ou “heure d’hiver”), et ce lever du soleil très tardif en cette saison hivernale aurait un impact néfaste sur la santé des Français, le réglage de notre horloge biologique se faisant aussi par l’exposition à la lumière.

A l’heure du réveil, notre corps a besoin d’une dose importante de lumière pour débuter une nouvelle journée et synchroniser l’horloge biologique. Il serait ainsi privé de cette lumière en hiver avec lever du jour plus tardif. »

L'adoption de l'heure d'hiver constituerait un retour à la situation française entre 1945 et 1976.

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Psychomédia avec source : Inserm.
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