Une étude américaine publiée dans la revue Neurology met en doute la théorie du médecin italien Paulo Zamboni selon laquelle un mauvais drainage des veines du cou (l'insuffisance vasculaire céphalorachidienne chronique ou IVCC) serait une cause importante de la sclérose en plaques. Le réduction du flux sanguin serait la cause de dépôts de fer dans le cerveau provoquant les lésions caractéristiques de la maladie. Selon Zamboni, une angioplastie (dite thérapie de libération) permettant le rétablissement de la circulation sanguine pourrait améliorer la condition des malades.

Selon cette nouvelle étude, le blocage du système veineux, se produirait plutôt à la suite de l'apparition de la maladie et non avant. Il ne serait ainsi pas une cause mais le résultat de la maladie.

Robert Zivadinov de l'Université de Buffalo et ses collègues ont mené cette étude avec 449 personnes dont 289 étaient atteintes de la maladie, 163 en santé, 26 atteintes d'autres maladies neurologiques et 21 ayant vécu un premier épisode neurologique isolé.

56% des personnes atteintes de la maladie et 38% de celles ayant eu un premier épisode isolé présentaient une IVCC. Alors que 42,3% de celles atteintes d'autres maladies neurologiques et 22,7 % de celles en bonne santé présentaient aussi une IVCC.

Ces résultats indiquent que l'IVCC ne joue pas un rôle primordial dans l'apparition de la maladie, explique Zivadinov dans un communiqué de presse. Ils sont compatibles avec une prévalence accrue de CCSVI dans la maladie, mais nettement inférieure au taux présenté initialement par les chercheurs italiens. Selon Zamboni, l'IVCC multipliait par 43 le risque de sclérose en plaques.

The Gazette, CBC News
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