Un Français sur 3 rapporte des troubles du sommeil au moins 3 nuits par semaine et un sur 5 est concerné par l'insomnie chronique, selon une étude de l'Institut de veille sanitaire (InVS), rendue publique à l'occasion de la Journée nationale du sommeil et dont les résultats complets seront publiés dans un prochain numéro du Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH).

Plus de 12.600 personnes ont répondu à un questionnaire dans le cadre de cette étude épidémiologique lancée en 2008.

L’insomnie est le plus fréquent des troubles du sommeil. Elle recouvre les difficultés d’endormissement, les réveils nocturnes fréquents ou un réveil trop précoce avec l'incapacité de se rendormir, ou encore un sommeil non récupérateur.

Les troubles du sommeil concernent plus souvent les femmes que les hommes (39% comparativement à 29%) et sont plus fréquents avec l'âge (44% des personnes de plus de 75 ans, 22% des 16-24 ans). Chez plus de 80% des personnes concernées, ces troubles sont chroniques (durée de plus de trois mois).

Chez les moins de 25 ans, l'insomnie prend le plus souvent la forme de difficultés d'endormissement alors que les réveils nocturnes fréquents sont le symptôme le plus présent chez les aînés.

Le syndrome d'apnées obstructives du sommeil est "méconnu et sous-diagnostiqué", selon l'InVS. Seuls 2,4% des personnes déclare un tel syndrome diagnostiqué alors que 4,9% en présentent des symptômes évocateurs, c'est-à-dire des ronflements associés à des apnées constatées et une somnolence diurne.

Les résultats, estime l'InVS, "montrent une prise en charge insuffisante des problèmes de troubles de sommeil".

Prise en charge, soulignons-le toutefois, qui consiste le plus souvent en une prescription de somnifères (hypnotiques) et d'anxiolytiques dont des études récentes ont montré des risques d'effets secondaires indésirables très sérieux.

Il vaut nettement mieux explorer les moyens de modifier son mode de vie et de diminuer les sources de stress.

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