Est-il exact que les somnambules sont difficiles à réveiller ? Des chercheurs en neuropsychologie de l'Université de Montréal, Mathieu Pilon et Antonio Zadra, ont comparé à quel point les bruits éveillaient les somnambules et des personnes qui ne présentent pas ce trouble du sommeil.

Les résultats, publiés dans la revue Sleep confirment que les somnambules sont plus difficiles à réveiller, mais surprise, seulement durant le sommeil paradoxal qui n'est pas la phase de sommeil durant laquelle se produisent les épisodes de somnambulisme, ceux-ci survenant plutôt durant le sommeil profond (stade 4).

Durant la phase de sommeil paradoxal, beaucoup de somnambules n'étaient pas réveillés par un son de 90 décibels alors que la plupart des personnes ayant un sommeil normal étaient réveillées par un son d'environ 70 décibels.

Pendant le sommeil profond, durant lequel peut survenir le somnambulisme, l'intensité sonore nécessaire pour éveiller les somnambules était sensiblement la même que pour les personnes sans trouble du sommeil. Mais, les éveils étaient plus fréquents chez les somnambules.

Les chercheurs font l'hypothèse qu'un mécanisme compensatoire serait en action durant le sommeil paradoxal. Ce mécanisme aurait pour fonction de consolider le sommeil qui est fragmenté lors du sommeil profond par le somnambulisme ou de nombreux microéveils, des éveils de 3 à 15 secondes dont les dormeurs n'ont aucun souvenir.

L'étude montre aussi que le somnambulisme est plus fréquent après une privation de sommeil. Les participants étaient testés au cours d'une nuit normale, puis au cours d'une nuit suivant une journée d'éveil de 25 heures. Presque tous les somnambules ont vécu un épisode pendant leur sommeil profond après la nuit blanche.

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