James Bond, avec une consommation moyenne de 92 unités d'alcool par semaine (soit 736 g d'alcool), est très alcoolique, selon des chercheurs britanniques qui ont analysé les 14 romans de l'auteur Ian Lancaster Fleming dans un article publié dans le British Medical Journal.

La phrase fétiche du célèbre agent 007 est "Vodka-martini, secoué, pas mélangé", notent Graham Johnson du Royal Derby Hospital et ses collègues, ce qui fait référence au fait qu'idéalement, les cocktails Martini-vodka doivent être "mélangés" et non pas secoués au shaker. La fameuse phrase pourrait aussi faire référence aux tremblements induits par l'alcool, soulignent-ils.

L'Organisation mondiale de la santé (OMS) situe la limite au-delà de laquelle la consommation est considérée comme excessive à 210 g par semaine, soit 3 verres de vin par jour (2 verres pour les femmes). La consommation est considérée "à risque" à partir de 280 g et "nocive" au-delà de 420 g (pour les hommes).

La consommation hebdomadaire de James Bond est 4 fois plus élevée que la dose souhaitable pour un homme, souligne Patrick Davies de l'hôpital public de Nottingham, coauteur. le célèbre agent présente ainsi un risque élevé de développer une maladie du foie, une cirrhose, une impuissance ou d'avoir d'autres problèmes de santé, ou encore de se blesser sérieusement et de mourir en raison de son alcoolisme.

Sa consommation le met notamment à risque de dommages au cervelet pouvant provoquer un "tremblement cérébelleux".

L'auteur, Ian Fleming, est lui-même décédé à l'âge de 56 ans, après une vie notable d'excès d'alcool et de tabac. Les auteurs suspectent que la longévité de James Bond devrait être similaire.

L'unité d'alcool britannique est 10 ml ou 8 g d'alcool pur (alors qu'elle est de 10 g dans les autres pays, une unité correspondant ainsi par exemples à 341 ml de bière ou 142 ml de vin).

Psychomédia avec sources: British Medical Journal, Le Monde.
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