"Les organisations doivent mettre en place des stratégies qui facilitent un retour progressif au travail ainsi que d'autres mesures d'accommodement afin d'aider leurs employés traités pour dépression", recommande le Conference Board du Canada (CBC) dans un nouveau rapport.

"Les 2/3 des employés de retour au travail après une absence attribuable à une dépression ont des difficultés à se concentrer, à se rappeler des choses, à prendre des décisions et à exécuter des tâches — même lorsqu'ils ont obtenu l'autorisation de leur médecin de reprendre le travail", montre une enquête menée auprès de 2 004 personnes (employés et superviseurs); 147 répondants indiquaient avoir pris un congé de courte ou de longue durée à cause d'une dépression.

"Les personnes qui vivent une dépression peuvent avoir d'importantes baisses de productivité et être en proie à des problèmes même plusieurs années après un épisode dépressif", explique Louise Chénier, chargée de recherche. "La perte de productivité qui en résulte a beaucoup d'incidence sur les employeurs", souligne-t-elle. "L'absentéisme, indique le communiqué, est l'un des facteurs associés à la perte de productivité, mais le plus important parmi ceux-ci est le présentéisme — l'employé est présent, mais son efficacité est réduite."

"Les résultats de l'étude corroborent ceux de recherches antérieures qui montraient que les personnes en dépression peuvent continuer de souffrir de symptômes cognitifs, même après avoir été soignées."

"Les gestionnaires ont besoin d'une formation pour reconnaître les signes et les symptômes des problèmes de santé mentale, et assurer aux employés le soutien nécessaire", conclut le communiqué.

Au Canada, environ 16 % des femmes et 11 % des hommes souffriraient d'une dépression majeure au cours de leur vie, selon Santé Canada.

Psychomédia avec source: Conference Board du Canada. Tous droits réservés