JE L'AIMAIS

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Anciens messages (page 11)

amies, famille et choisir son côté

#7 Posté le par DCF__1705
chère XX,
Je te remercie encore de nouveau pour ta réponse aussi rapide. Tes mots me touchent de nouveau du fond du coeur, surtout les derniers paragraphes de ton mail. Je suis heureuse que tu relises le petit Prince, c'est un livre incroyable, à la fois plein de tristesse mais d'espoir. Surtout la fin, comme à la lecture de tes mails d'ailleurs. Au dernier chapitre, cette question est posée, une question très importante : "Mais voilà qu'il se passe quelque chose d'extraordinaire. La muselière que j'ai dessinéee pour le petit prince, j'ai oublié d'y attacher la courroie de cuir ! il n'aura jamais pu l'attacher au mouton. Alors, je me demande : que s'est-il passé sur sa planète ? Peut-être bien que le mouton a mangé la fleur...
Tantôt je me dis : "surement non ! (...) alors je suis heureux et toutes les étoiles rient doucement. Tantôt, je me dis : on est distrait une fois ou l'autre et ça suffit ! Il a oublié, un soir, le globe de verre, ou bien le mouton est sorti sans bruit penddant la nuit..." Alors les grelots se changent tous en larmes !...
C'est là un bien grand mystère. Pour vous qui aimez le petit prince, comme pour moi, rien de l'univers n'est semblable si quelque part, on ne sait où, un mouton que nous ne connaissons pas a, oui ou non, mangé une rose... Regardez le ciel. Demandez vous : Le mouton oui ou non a-t-il mangé la fleur? Et vous verrez comme tout change... Et aucune grande personne ne comprendra jamais que ça a tellement d'importante !"
J'ai tenu, XX, à te réécrire ces phrases. Par "grande personne", Antoine de Saint-Exupéry entend ceux ou celles qui croient savoir, et qui semblent avoir la raison avec eux. De plus, la cruauté que tu as ressentie venant des autres, amis, entourage, c'est à se demander si c'était malveillant ou non. Ton amie a dit cela sans doute parce que sa "logique" d'ordinateur lui dictait, sa "raison" mais ce n'est pas une personne qui a du coeur et donc, le mieux,tu as "raison", c'est de s'éloigner sans haine. Car cela n'est pas la peine d'en rajouter.
CES "PSEUDO AMIES"
Lire ton message m'a donné la force d'appeler ce soir une de ces amies là, qui, quand elle me voyaient de retour de chez lui, malheureuse car anxieuse pour lui, et que je disais, pour me donner de la force, "il m'a dit ceci, cela, je suis triste", elle me disait : "quitte le etc etc". Comme je ne le quittais pas, quand elle a su que j'étais avec lui, elle a fait une drôle de tête, il ya quelque mois, et m'a dit : "tu vas te planter etc etc"; bref, cette pseudo amie, je l'ai appelé ce soir, pour lui dire tout ce que j'avais ressenti. Auparavant, hier, je lui avais écrit un mail pour lui dire (après un silence de plusieurs mois); et là, carrément, je l'ai appelée pour m'expliquer. Elle n'a pas compris. Elle m'a dit : "Je pense que c'est passager ce que tu dis" (l'air de sous entendre que j'allais revenir à la raison); Elle m'a dit : "comme je te voyais malheureuse, je voulais t'aider, te dire de le quitter". Alors je lui ai posé la question : est-ce que tu savais que je l'aimais ? elle a répondu : "OUI, d'ailleurs j'admire vraiment ces capacités d'amour que tu as"; Alors, je lui ai dit : "Alors, si tu te disais mon amie, et que tu me conseillais de rompre, sachant que je l'aimais, pourquoi me conseillais tu de rompre?"elle a répondu : "parce qu'il voulait pas d'avenir avec toi". "mais c'était à cause de sa maladie", lui ai je dit tout en pensant au fond de moi : "mais de quoi elle se mèle? de quoi elle s'est mélée"; Subtilement, ces gens là m'ont fait du mal, avec leurs conseis, je sais pas comment t'expliquer, ceux que je croyais mes amis, mon entourage, m'a mis la pression à force de me dire : "quitte le". De plus, j'avais des circonstances atténuantes dans le fait d'être aussi pommée, c'est que je venais de perdre mon père et ma mère !!!! Ce qui explique aussi pourquoi j'étais si perdue et avait "peur" de "perdre" mes amis. Donc, quand ils me disaient : "quitte le", je n'en faaisais rien, mais en même temps, je ne réagissais pas. Mais je souffrais comme une malade; et quand je le voyais ensuite, ca se passait bien, puis, au bout de une ou deux semaines, on se fachait, puis on revenait ensemble bien evidemment. en fait, il y avait une vraie souffrance, mais on arrivait pas à en parler en face et cette souffrance avait pour nom : SEPARATION, MORT. Horreur !!
Tu sais, XX, certaines personnes sont d'une immense cruauté, mais le pire, c'est qu'ils ne le savent pas, je pense qu'ils ne sont pas "réveillés" en fait, ils planent complétement et auraient tendance à dire de ceux qui sont les vrais réalistes qu'ils sont "idéalistes". INCROYABLE !!!! Mais quel est leur idéal? Quel est leur idéal? Ils laisseraient tomber quelqu'un parce qu'il est malade, eux ? les conseilleurs ne sont bien sûr JAMAIS les payeurs, tu parles ! trop frileux ! Leur but ? leur unique but ? réussir, EUX, dans la vie, avoir un bon boulot, une bonne paye, un mari, des enfants, et un bon psy bien cher pour s'en sortir si ça tourne pas rond ("tu vois un psy ?" me demandent ils... Ca les déresponsabilise de me parler... Bin oui...Si la vie ne les mène pas à bon port tout de suite, ils laissent tomber, on dirait des POULES, sans coeur, DES POULES ! Et, encore, les poules, c'est mieux, car elles font des bons oeufs elles au moins, et ça détend, ca soulage, ça fait du bien, de pouvoir manger un peu quand on a pas le moral- Oui, excuse moi, je suis en colère, d'ailleurs, j'ai été anorexique ces derniers temps. Mais je ne suis pas comme eux ! je n'ai rien à voir avec ce mode de pensée là ! Et je m'en rend de plus en plus compte. C'est pour cela que j'étais aussi malheureuse.
Ca a été lamentable, cette "pseudo" amie n'a rien compris. Elle a continué en me disant : "faudra qu'on se voit, pour aller boire un pot, sortir au cinéma, c'est sûr, c'est pas le moment de t'emmener en boite de nuit voir des mecs à poil!" Là, j'ai levé le ton, en disant "je raccroche". Elle a dit : "Tu es vraiment en colère". Je lui ai dit : "Ecoute, je ne sais pas si tu comprends mais mon ami est mort il ya quelques semaines, et toi tu me parles de sortir au cinéma. Alors j'ai dit le prénom de mon ami, et j'ai dit trois fois de suite : ... est mort, afin que son cerveau superficiel imprime, qu'elle ait un peu de respect pour mes sentiments. La pauvre, elle me parle comme si je venais de me faire larguer par mon mec. Elle n'a pas compris... La mort ? Non, peu de gens veulent comprendre. MAIS c'est incroyable, si ces gens là ne comprennent pas, moi, je commence à comprendre, je n'ai rien à voir avec eux, RIEN. Je suis restée polie, douce mais ferme. je sais malheureusement qu'elle n'a rien compris, et que cette "amitié" superficielle s'arrête là. Pour elle, je suis en colère contre elle... Laisse tomber. Tant pis. Mais si ce n'était que cette amie...
MA FAMILLE
Non, ma famille proche ne m'aide pas, pas du tout. Au contraire. Les petites plaisanteries lourd dingues sur : "tu vas rencontrer quelqu'un etc etc..." m'horripilent. Malheureusement, je n'ai plus de parents, donc pas de personnes mûres pour comprendre. les personnes plus âgées sont souvent o combien plus compréhensives, o combien... Je crois que c'est l'état d'esprit, les mentalités d'aujourd'hui : ma tranche d'âge 25-35 ans, des jeunes qui, comme je te le disais sont imprégnés du "bonheur" un peu trop superficiel, pour moi; Leur unique but : se marier, faire des enfants, acheter, être propriétaire et gagner de l'argent. Attention, je ne critique pas tous. Il ya des personnes très bien, qui ont du coeur qui se marient, font des enfants etc... Mais je pense que c'est le coeur qui doit passer avant tout, et j'aimerais vraiment le souligner. ces personnes là, on dirait qu'elles ont perdu leur coeur et ça me fait peur, ils ont fait de ces projets qui découlent du coeur un BUT EN SOI.
Un monde à moi?
Je me suis formée mon monde à moi. Chez moi, il n'y a que des photos de lui, des mots de lui, tout respire lui. Et je n'ai pas peur, plus peur de rentrer dans ce deuil. le matin , Je médite pendant une demie heure, avant de sortir, je m'étire et je demande à ce que la vie soit meilleure avec moi, moins cruelle, et je demande à la vie de m'en rendre digne. Ce n'est pas absurde. je sais à présent ce que j'ai à faire. Une amie est venue à l'improviste ce soir. J'ai bien vu son regard posée sur ses photos, sur ces messages écrits accrochés DE LUI, mon amour. Elle m'a dit : "Mais c'était fini avec lui". je crois qu'elle m'a dit cela encore "pour m'aider". elle croit ainsi que je ferai plus mon deuil. En fait, elle a pitié, comme l'autre amie, qui m'a dit : "on va t'aider à t'en sortir"; C'est là où j'ai "pété les plombs" et où, très calmement, je lui ai dit : "mais je ne suis pas en dépression, et même si je le serai, je n'ai "pas envie" de m'en sortir comme toi tu le veux. Elle n'a rien compris. Pour eux, le deuil ? C'est pas bien. IL FAUT RIRE, il faut s'en sortir... berk....J'ai voulu rester polie, douce, mais je n'ai pas pu, avec fermeté faire valoir mon point de vue. Après, mes proches s'étonnent que de temps en temps, je me mette en colère, ils me disent : "tu pètes les plombs". C'est que j'accumule poliement, et quand je mets en colère, et bien ils se barrent ! C'est fi-ni, je les vois plus ! Je n'arrive pas à m'affirmer doucement ! L'amie qui est venue chez moi ce soir m'a souhaité de recontrer un jour, quelqu'un que j'aimerais encore "plus" etc...C'est tout ce qu'elle me souhaite etc etc... Elle me parle exactement comme si je venais de me faire larguer! Elle ne comprend pas que mon ami est MORT!!! C'est incroyable ! Par contre, dans mon dos, ça parle. Ils ont l'air détaché, mais jsue devant moi. Je le préssens. Ils sont d'une indélicatesse, d'une maladresse, cette amie là, je l'aime bien, mais c'est v rai que des paroles comme ça, on a envie de la mettre à la porte. D'ailleurs, quand elle a frappé à la porte, j'ai ressenti que je n'aurais pas dû ouvrir. Comment faire, lui écrire pour lui expliquer ? Elle m'a même dit : "pour te réconforter, tu pourrais rencontrer quelqu'un..." Incroyable cruauté !! Je n'ai rien dit, j'ai souris. je lui ai dit calmement que je ne le souhaitais pas. Que la seule chose qui pouvait m'aider en ce moment, c'était avoir des amis. Ce qui est fou, tu vois, c'est d'entendre les autres traiter la mort de mon ami, comme si c'était une rupture au sens amoureux du terme. Un coeur ne peut pas se satisfaire d'une séparation provoquée par la mort. Alors elle m'a dit cruellement, mais avec un visage très innocent : "Mais c'était fini avant sa mort. S'il avait vécu, cela n'aurait pas duré. Tu te vois vivre avec quelqu'un avec qui tu t'engueules comme ça souvent?"
Etre du côé de la vie
Maintenant, je me dis :; "pourquoi ces gens semblent-ils avoir raison?" Parce que la mort leur a donné raison. Ils ont raison à cause de cela. C'est horrible ! Moi, je veux être du côté de ceux à qui la vie donnent raison ! j'ai choisi mon camps. Je veux être du COTE de la vie ! Non, la vie et la mort, ce n'est pas pareil, non, la mort ne fait pas partie de la vie. Non, la mort, ce n'est pas la vie. NON NON et NON. Alors, ils me taxent "d'idéaliste". Inutile, inutile.
Du côté de la famille de mon ami, j'ai trouvé un réconfort et une harmonie d'âme avec sa maman. Comme je remercie de tout mon coeur cette femme pour son intelligence ! Il avait une maman en or.
Je n'en reviens pas que la famille ne t'ait pas "invitée" aux "obsèques". MAIS QU'est ce que c'est que ce cauchemar? Pour ma part, bien sûr que j'y étais. Aucun corps, une fois mort, n'appartient (pour moi) à personne ! Il est sacré. Et dans mon esprit, toute personne est libre d'assister à des obsèques. Je pense très fort à toi. Je me disais qu'il serait important que toi même invente ton propre rituel pour lui.
Mon coeur est plus en paix, grâce à sa maman, les paroles de l'amie qui est venue à l'improviste, m'ont encore blessée. Je n'ai pas réagi. Je voudrais à tous, elle, mes soeurs aussi leur dire, oui leur dire leur superficialité à tous, oui à tous. Ils ont l'air tout gentils, tout innocents.
Enfin, j'aimerais, bcq avoir des réactions d'autres personnes, qui nous ont lues. Et toi, XX, serais tu d'accord pour que ns parlions de la "culpabilité" la prochaine fois? Enfin, comment comptes tu envoyer tes carnets? Dernière question : ca fait combien de temps pour toi? Je ne sais pas cela : veux tu m'en parler? J'espère que mes mots et mes questions ne sont pas trop abruptes pour toi; Tu ne peux pas savoir combien je suis avec toi et combien je suis bien de parler avec toi. Je t'embrasse très affectueusement.