La revue Prescrire dénonce, dans son numéro de janvier, le maintien sur le marché de 3 médicaments dont les avantages ne justifient pas les effets secondaires dangereux:

Le buflomédil (Fonzylane, Buflomédil, LOFTYL...)

Le buflomédil, un vasodilatateur commercialisé depuis plus de 20 ans en France, «sans intérêt thérapeutique démontré», est responsable d'effets secondaires neurologiques et cardiaques, parfois mortels, en particulier en cas de doses élevées ou inadaptées à l'insuffisance rénale, indique la revue.

Un compte rendu de la Commission nationale de pharmacovigilance de l'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps) a révélé que plusieurs dizaines de cas d'effets indésirables graves, dont plusieurs mortels, ont été notifiés entre 2007 et 2009», rapporte la revue.

Les problèmes liés au buflomédil étaient connus depuis 2006, rapporte Prescrire. «Plutôt que de retirer ce médicament du marché, les autorités ont décidé de retirer uniquement le dosage fort. La consommation de ce médicament a baissé de moitié entre 2006 et 2009, mais manifestement cela n'a pas suffi à mettre les patients à l'abri».

Le nimésulide (Nexen et autres noms de marque)

Le nimésulide, un anti-inflammatoire «pas plus efficace que de nombreux autres», est «encore commercialisé malgré des hépatites graves», plus de 500 selon un rapport de la Commission d'autorisation de mise sur le marché européenne. Ce médicament a été retiré du marché dans plusieurs pays.

La vinflunine (Javlor)

La vinflunine (Javlor), du laboratoire français Pierre Fabre, un anticancéreux utilisé dans le traitement de certains cancers avancés de la vessie qui présente «une balance bénéfices-risques défavorable» (fréquents troubles sanguins, parfois mortels, troubles intestinaux, neurologiques, ou cardiaques). "La Commission de la transparence a conclu que la vinflunine « n’apporte pas d’amélioration du service médical rendu ». Pourtant les pouvoirs publics ont accepté un prix très élevé pour ce médicament qui n'apporte aucun progrès pour mieux soigner : encore un exemple de dérive, au profit des firmes", dit Prescrire.

Dans la foulée de l'affaire Mediator, L'Express a publié le mois dernier, en s'appuyant sur les travaux de Prescrire, une liste de 10 médicaments à retirer du marché.

Psychomédia avec sources:
Le Parisien, Le Monde, Prescrire, AFP
Tous droits réservés