Deux mois après le lancement du Alli, médicament d'aide à la perte de poids, les clientes qui l'ont acheté ne seraient pas pressées de le renouveler, selon une enquête du Figaro auprès de pharmaciens.

La pilule amaigrissante lancée le 6 mai a connu un très bon démarrage selon les pharmaciens interrogés, en très grande majorité des pharmaciens de quartier déclarant posséder une clientèle d'habitués. Quelque 155.900 boîtes ont été vendues entre le 6 et 24 mai, a rapporté GlaxoSmithKline grand public (GSK), soit un total des ventes de 7,7 millions d'euros.

Distribué en boîte de 42 ou 84 pilules, à raison d'une pilule à chaque repas, Alli est potentiellement à renouveler après 14 ou 28 jours. Or, les pharmaciens interrogés par Le Figaro constatent peu de réapprovisionnements. Le fabricant déclare de son côté ne pas disposer de chiffres sur le taux de réachat.

Aux États-Unis où Alli a été lancé en juin 2007, les ventes ont atteint 169,3 millions d'euros dans les six mois qui ont suivi le lancement pour tomber à 84,7 millions d'euros en 2008. Plusieurs observateurs attribuent la baisse des ventes aux attentes déçues: trop faible efficacité pour maigrir et effets secondaires incommodants pour un coût relativement élevé.

Indiquée pour la perte de poids chez des personnes ayant un indice de masse corporelle (IMC) supérieur à 28, la pilule est vendue sans ordonnance mais sous le contrôle du pharmacien chargé de vérifier si l'acheteuse rencontre le critère de l'IMC et ne présente pas de contre-indications.