Le nutritionniste français Michel Montignac, auteur de plusieurs livres sur le régime portant son nom, est décédé le 22 août à l'âge de 66 ans. Il a d'abord fait connaître son régime en 1986 avec le livre Comment maigrir en faisant des repas d’affaires, qui s'est vendu à plus de 500 000 exemplaires, puis avec Je mange donc je maigris qui s'est vendu à plus de 16 millions d’exemplaires dans une quarantaine de pays.

Le JDD.fr résume ainsi son apport innovateur: "Il avait révolutionné dans les années 1980 la façon de faire des régimes, à l’aide d’une idée toute simple: adapter aux obèses les vertus d’une alimentation prescrite aux diabétiques.
Instaurant une idée de bons gras à une époque où tous étaient considérés comme mauvais, sa méthode a aujourd’hui fait du chemin. C’est à lui que l’on doit l’utilisation croissante d’Oméga 3 dans l’alimentation de masse, et le bannissement progressif du sucre blanc. Ce fut aussi l’un des premiers à citer les mérites du chocolat noir comme un moyen de prévention des cancers et des maladies cardio-vasculaires".

Le régime Montignac est pauvre en glucides à index glycémique élevé et riche en bonnes graisses, se rapprochant ainsi du régime "lowcarb" anglo-saxon (dont une forme populaire est le régime Atkins) qui bannit les sucres et certains glucides. Il se rapproche aussi du régime Dukan pour la grande place faite aux protéines et l'exclusion des glucides.

Comme Atkins, Montignac rejette la théorie des calories et fait l'hypothèse que les personnes qui connaissent des problèmes de poids présentent une mauvaise tolérance au glucose, rapporte le site La Nutrition.fr.

Sa méthode repose principalement sur deux principes : l'exclusion des aliments à indice glycémique élevé et l'interdiction d'associer certains types d'aliments au cours du même repas (d'où l'appellation de régime dissocié). Il distingue aussi les bons gras et les mauvais gras.

Exclusion des aliments à indice glycémique élevé

L'index glycémique représente la capacité d'un glucide à élever le taux de sucre dans le sang (glycémie) après un repas. Une élévation importante de la glycémie, et donc de l'insuline, favorise le stockage des graisses.

Tous les aliments à base de céréales raffinées comme les pâtes, le pain et le riz blancs, les céréales à petit-déjeuner ainsi que les pommes de terre, etc. présentent un index glycémique modéré à élevé et sont à proscrire. A l'exception du fructose (naturels des fruits), tous les sucres concentrés sont à bannir (sucre blanc, saccharose, sirop de d'érable, miel...).

Les glucides à index glycémique bas, tels que les céréales complètes, les légumineuses (haricots secs, lentilles) et le riz complet sont autorisés.

Les « bons » lipides sont les gras insaturés, qui sont favorables au cœur et aux cellules : les huiles végétales (olive, colza en particulier) et les huiles de poisson (riches en oméga-3).

Dissociation

Dans les premiers temps, Montignac insistait sur les méfaits de l’association lipides – glucides. Par la suite, il a surtout insisté sur la notion d'index glycémique, rapporte La Nutriton.fr.

Pour éviter l'association lipides - glucides, le fromage ne doit pas être consommé sur du pain, par exemple. Protéines animales et féculents (ou légumineuses) ne doivent pas être combinés. Les fruits doivent être consommés à distance des repas. Les aliments riches en protéines et ceux riches en lipides peuvent être consommés ensemble, à volonté.

L’alimentation ne doit pas être équilibrée sur un mais sur plusieurs repas, voire sur la semaine

Phases du régime

Le régime est proposé en deux phases. Dans une première phase de perte de poids, les glucides sont presque totalement bannis de l’alimentation et les combinaisons glucides - lipides au cours d’un même repas proscrites. La durée de cette phase varie entre quelques semaines et plusieurs mois en fonction du poids que la personne veut perdre. Il faut cependant, « deux mois minimum au pancréas pour remonter son seuil de tolérance au glucose », considère Montignac. La phase de maintien consiste à adopter définitivement de bonnes pratiques alimentaires.

Psychomédia avec sources: JDD.fr, La Nutrition