La moitié de l'apport quotidien en calories (48 %) chez les Canadiens provient d'aliments ultra-transformés, selon une étude commandée par Fondation des maladies du cœur et de l'AVC.

En 2015, cette proportion était de 48,3 %. Chez les enfants de 9 à 13 ans, elle était de 57 %, indique le Dr Jean-Claude Moubarac de l'Université de Montréal, auteur du rapport de l'étude.

Une étude précédente a montré que le changement le plus important dans les habitudes alimentaires canadiennes entre 1938 et 2011 a été que les aliments ultra-transformés ont remplacé les repas et les plats préparés à la maison à partir d'aliments minimalement ou non transformés.

Plus la population consomme d'aliments ultra-transformés, plus la valeur nutritive globale de son alimentation est faible, souligne le communiqué de la Fondation. « De récentes statistiques montrent que l'alimentation de mauvaise qualité est maintenant le premier facteur de risque de décès au pays. Les Canadiens sont malheureusement les deuxièmes plus importants consommateurs d'aliments et de boissons ultra-transformés dans le monde, devancés par les États-Unis. »

Le communiqué précise :

« Le problème n'est pas la transformation des aliments comme telle, car même si presque tous les aliments sont transformés d'une manière ou d'une autre, ils le sont à différents degrés. On retrouve les aliments peu transformés, comme les légumes congelés, les œufs et le lait ; les ingrédients culinaires, comme l'huile ; et les aliments transformés, comme les pains et les fromages.

Ce sont les aliments ultra-transformés qui posent problème. Il s'agit de préparations de substances dérivées d'aliments, et de certains additifs. Autrement dit, ils contiennent peu d'aliments intacts, voire aucun. Parmi eux, on retrouve les plats prêts-à-servir ; les boissons et les céréales sucrées ; les grignotines sucrées, salées ou riches en matières grasses ; ainsi que les friandises. Comparativement aux autres groupes alimentaires, les produits ultra-transformés contiennent généralement deux fois plus de calories, trois fois plus de sucres libres et deux fois plus de sodium, sans compter qu'ils fournissent beaucoup moins de protéines, de fibres, de vitamines et de minéraux.

L'étude révèle également que les produits qui constituent la principale source de calories dans notre alimentation sont les plats prêts-à-servir tels que la pizza, les hamburgers, les sandwichs et les plats congelés, suivis par les pains emballés et les boissons sucrées.

“Les Canadiens consomment non seulement de grandes quantités d'aliments ultra-transformés, mais aussi une proportion insuffisante d'aliments entiers et nutritifs, fait remarquer le Dr Moubarac. Les aliments ultra-transformés écartent les autres groupes alimentaires.” »

Au cours des dernières décennies, souligne le rapport, « le repas a rapidement décliné et a été largement été remplacé par des collations. C'est un désastre social et aussi une calamité nutritionnelle. Préparer et manger des plats et des repas fraîchement faits, en compagnie lorsque possible, fait partie de la bonne vie et des sociétés prospères et vibrantes. »

« Nous attendons avec impatience la publication de la révision du Guide alimentaire canadien, l'obligation de l'étiquetage visible et clair sur le devant des emballages, et l'interdiction de la publicité d'aliments et de boissons à faible valeur nutritive visant les enfants », a déclaré Yves Savoie, chef national de la direction de la Fondation.

Pour plus d'informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec source : Fondation des maladies du cœur et de l'AVC.
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