Trois ans après « Vous êtes fous d'avaler ça ! », Christophe Brusset revient avec « Et maintenant, on mange quoi ? » (Flammarion, octobre 2018) dans lequel il livre ses secrets pour éviter les pires produits dans les supermarchés.

Ancien acheteur pour la grande distribution, il dénonçait dans « Vous êtes fous d'avaler ça ! », « les multiples dérives » dont il a été, pendant vingt ans, « le complice ou le témoin ».

« Piment indien rempli de crottes de souris, thé vert de Chine bourré de pesticides, faux safran marocain, viande de cheval transformée en bœuf, confiture de fraises sans fraises, origan coupé aux feuilles d’olivier, etc. », énumérait-il.

Il conseillait d'éviter les premiers prix dans les rayons de supermarché. «  On est sûr d’avoir de la mauvaise qualité si on paie trop peu. Un steak haché de qualité à 4 euros le kilo, c’est impossible. La bonne stratégie est donc d’éviter les premiers prix. »

Dans ce nouveau livre, il « vous accompagne rayon par rayon dans les méandres de votre supermarché. Des produits frais aux denrées du petit-déjeuner en passant par les plats surgelés, il multiplie les conseils et les mises en garde ».

Il nous apprend, par exemple, « à bien lire l'étiquette des pots de miel. S'il est écrit : “mélange de miels originaires et non originaires de l'Union européenne”, cela signifie qu'il vient de Chine, et qu'il n'a de miel que le nom. En réalité, le consommateur avale des sucres, des colorants, des arômes, des pollens, et peut-être même des antibiotiques de synthèse », rapporte Europe 1. « Un pot de miel sur trois vendu en grande surface en Europe est frauduleux. »

« Méfiez-vous notamment des soupes et des sauces à base de cèpes. Il arrive en effet que les champignons achetés en Chine à bas prix soient complètement colonisés par les vers, qui sont ensuite broyés dans les préparations. Même dégoût si l'on analyse attentivement la composition des purées de framboises du Chili, qui contiennent des bouts de feuille, mais aussi et surtout des asticots mixés, ni vu ni connu. »

Quant aux épices, rapporte France Inter, l'auteur témoigne : «  Pour la fabrication des produits standards, on extrait les huiles essentielles. Après l'avoir fait, il reste un résidu. Ce déchet, des gens un peu malins l'achètent pour le mélanger à des produits en poudre. Il y a quelques années, j'ai acheté des conteneurs complets de poivre épuisés en inde qui ont fini dans des poivres moulus ». Pour éviter ces produits de mauvaise qualité, l'auteur conseille d'acheter des épices entières ou de grandes marques.

« L’idéal pour bien se nourrir serait de commencer par fuir les temples de la malbouffe que sont les supermarchés », écrit-il, relayé par le journaliste Timothée de Rauglaudre sur Slate FR. Mais il se veut « pragmatique » : « Ils sont en telle situation de monopole dans la distribution de produits alimentaires, autour des agglomérations et jusque dans les centres-villes, qu’il est strictement impossible » de les éviter.

« Les prix élevés du bio – 79 % plus cher que le conventionnel pour un panier de fruits et légumes, selon une étude de 2017 de l’UFC-Que choisir – rebutent les ménages au budget serré, d’autant plus lorsqu’ils sont touchés par la précarité alimentaire, qui concerne une personne sur cinq en France, d’après un récent baromètre Ipsos-Secours populaire », souligne le journaliste.

« Christophe Brusset n’en est que trop conscient », ajoute-t-il : « Je viens d’un milieu ouvrier et pauvre, je sais ce que c’est que de jongler avec les fins de mois. J’ai connu ça toute ma jeunesse. » C’est pourquoi il « s’attache à montrer la voie vers les produits les “moins pires” en supermarché, sans augmenter le montant du ticket de caisse. »

Pour plus de suggestions de livre portant sur la nutrition et la cuisine et sur les aliments ultratransformés, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : Flammarion, Europe 1, France Inter, Slate FR.
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