Une étude française a examiné le lien entre différents facteurs, dont 47 maladies chroniques, et le risque de développer une forme sévère de la COVID-19.

L'étude a été réalisée par le groupement Epi-Phare, constitué par la Cnam et l’ANSM, à partir de la base de données anonymes du système National des Données de Santé (SNDS) incluant plus de 66 millions de Français.

Durant la période du 15 février au 15 juin 2020, un peu plus de 87 800 personnes (134 pour 100 000) ont été hospitalisées pour la COVID-19, dont 15 660 en sont décédées à l’hôpital.

Personnes âgées

L’étude confirme que les personnes âgées sont de loin les plus fragiles face à la Covid-19.

« Les risques d’être hospitalisé ou de décéder des suites de ce virus augmentent de façon exponentielle avec l’âge. Par rapport aux 40-44 ans, le risque d’hospitalisation est doublé chez les 60-64 ans, triplé chez les 70-74 ans, multiplié par 6 chez les 80-84 ans et par 12 chez les 90 ans et plus. »

« L’association est encore plus marquée pour le risque de décès avec, par rapport aux 40-44 ans, un risque multiplié par 12 chez les 60-64 ans, par 30 chez les 70-74 ans, par 100 chez les 80-84 ans et par presque 300 chez les 90 ans et plus. »

Hommes

Chez les hommes, les risques d’hospitalisation et de décès sont multipliés respectivement par 1,4 et 2,1 par rapport aux femmes.

Tabagisme

Le tabagisme était négativement associé au risque d’hospitalisation pour la COVID-19 (multiplié par - 0,86) et positivement associé au risque de décès en milieu hospitalier (multiplié par 1,10).

Maladies chroniques

La quasi-totalité des affections chroniques est associée à des risques accrus d'hospitalisation et de décès liés à la COVID-19, à l'exception de la dyslipidémie (niveaux sanguins élevés de cholestérol et de triglycérides).

Risques d'hospitalisation et de décès respectivement :

  • diabète : multipliés par 1,64 et 1,75 ;
  • obésité : multipliés par 1,63 et 1,56 ;
  • hypertension : multipliés par 1,17 et 1,15 ;
  • insuffisance cardiaque : multipliés par 1,44 et 1,54 ;
  • maladies respiratoires chroniques : multipliés par 1,56 et 1,48 ;
  • cancers actifs et les maladies neurodégénératives : surrisque d’hospitalisation et de décès.

Les risques les plus élevés étaient observés pour les sept pathologies suivantes (hospitalisation, décès) :

  1. trisomie 21 (multipliés par 7 et 23) ;
  2. retard mental (multipliés par 4 et 7) ;
  3. de mucoviscidose (multipliés par 4 et 6) ;
  4. insuffisance rénale chronique terminale sous dialyse (multipliés par 4 et 5) ;
  5. cancer actif du poumon (multipliés par 3 et 4) ;
  6. transplantation rénale (multipliés par 5 et 7) ;
  7. transplantation du poumon (multipliés par 3 et 6)

Milieux défavorisés

On retrouvait également une augmentation constante de risque d’hospitalisation pour la COVID-19 et de décès en milieu hospitalier avec l’indice de défavorisation : les personnes dans le quintile des plus défavorisés avaient des risques multipliés par 1,45 et de 1,38 respectivement en comparaison au quintile des moins défavorisés.

Pour plus d'informations sur la COVID-19, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : ANSM.
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