La consommation d'aliments riches en flavonols pourrait aider à préserver la mémoire et la cognition au fil du temps, selon une étude publiée en novembre 2022 dans la revue Neurology.

« Ces travaux viennent s'ajouter aux preuves de plus en plus nombreuses de l'importance de ce que nous mangeons. Une alimentation diversifiée en fruits et légumes est essentielle pour le fonctionnement cognitif et physique », souligne Thomas Holland, professeur adjoint au Rush University Medical Center (Chicago, États-Unis).

Les flavonols sont une sous-classe de flavonoïdes, une classe de composés aux propriétés anti-inflammatoires que l'on trouve notamment dans les oignons, le chou frisé, la laitue, les tomates, les pommes, les raisins et les baies, ainsi que dans le thé et le vin. (Comment adopter une alimentation anti-inflammatoire pour prévenir les maladies chroniques)

Holland et ses collègues ont recueilli des données auprès d'une cohorte de résidents de Chicago d'environ 960 participants, âgés en moyenne de 81 ans, qui ont été suivis pendant 7 ans. La majorité (75 %) était des femmes.

Les participants ont rempli chaque année un questionnaire sur la fréquence de leur consommation de certains aliments et passé des tests annuels de cognition et de mémoire. Ils ont également indiqué leur niveau d'éducation, le temps qu'ils consacraient à des activités physiques et à des activités mentales telles que la lecture et les jeux.

Les participants ont été répartis en cinq groupes en fonction de la quantité de flavonols qu'ils consommaient. Le groupe ayant la consommation la plus faible avait un apport d'environ 5 mg et celui ayant la plus forte consommation, un apport de 15 mg, ce qui équivaut à une tasse de légumes à feuilles vertes.

Pour déterminer les taux de déclin cognitif, les chercheurs ont utilisé un score de cognition globale résumant 19 tests cognitifs. Le score moyen allait de 0,5 pour les personnes n'ayant aucun problème cognitif à 0,2 pour les personnes souffrant de troubles cognitifs légers et à -0,5 pour les personnes atteintes de la maladie d'Alzheimer. (TEST : Alzheimer, déficit cognitif léger, perte de mémoire normale ?)

Après avoir ajusté les données pour tenir compte des facteurs susceptibles d'influer sur le déclin de la mémoire, le score des personnes qui avaient l'apport le plus élevé en flavonols montrait une diminution de 32 % du taux de déclin cognitif comparativement aux personnes ayant l'apport le plus faible.

Les flavonols sont des antioxydants qui neutralisent les radicaux libres pouvant causer des dommages cellulaires, connus sous le nom de stress oxydatif.

Ils ont aussi des propriétés anti-inflammatoires. L'inflammation est un processus naturel nécessaire à certaines réponses immunitaires, mais une activation prolongée ou excessive du système immunitaire peut causer des dommages.

Les chercheurs ont examiné spécifiquement quatre types de flavonols : le kaempférol, la quercétine, la myricétine et l'isorhamnétine.

Les participants ayant la plus forte consommation de kaempférol, qui se trouve dans le chou frisé, les haricots, le thé, les épinards et le brocoli, avaient un taux de déclin cognitif réduit de 32 % par rapport à ceux ayant la plus faible consommation de kaempférol.

Ceux ayant la plus forte consommation de quercétine, se trouvant dans les tomates, le chou frisé, les pommes et le thé, ont eu un taux de déclin cognitif réduit de 30 % par rapport à ceux ayant la plus faible consommation.

Ceux ayant la plus forte consommation de myricétine, présente dans le vin, le chou frisé, les oranges et les tomates, ont eu un taux de déclin cognitif réduit de 31 % par rapport à ceux qui en consommaient le moins.

L'isorhamnetine provenant de l'alimentation n'était pas liée à la cognition.

Pour plus d'informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : American Academy of Neurology, Neurology, Medscape.
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