« Les pharmacies affichent en grand leurs pubs pour les médicaments en vente libre contre le rhume. »

L’interdiction de publicité pour les médicaments contenant de la pseudoéphédrine (un vasoconstricteur) en 2018 « a incité les labos à mettre en avant leurs antirhumes contenant des antihistaminiques, une classe habituellement donnée dans les allergies », rapporte UFC-Que Choisir.

« C’est le cas des gammes Fervex et Humex, où on trouve des produits avec de la phéniramine ou de la chlorphénamine. »

« Leur utilisation dans le rhume a de quoi étonner. Les essais les ayant évalués seuls dans cette indication montrent une petite action les deux premiers jours sur l’intensité des symptômes, mais aucun les jours suivants, et ils n’ont fait aucune différence avec un placebo sur l’écoulement nasal, la sensation de nez bouché et les éternuements », rapporte l'association. La combinaison avec le paracétamol (acétaminophène) « semble un peu plus convaincante, il est donc probable que l’effet vienne… du paracétamol. Autant le prendre seul en cas de fièvre ou de maux de tête ! »

Effets indésirables importants

Non seulement les antihistaminiques de 1re génération que sont la phéniramine et la chlorphénamine sont « peu, voire pas efficaces », ils exposent aussi à « des effets indésirables importants, surtout chez les personnes âgées ». (Allergies : choisir les antihistaminiques de 2e génération)

« Ce sont des anticholinergiques, ils assèchent la bouche, constipent, brouillent la vision, accélèrent le rythme cardiaque, et peuvent aller jusqu’à provoquer confusion et hallucinations. Plus que les antihistaminiques récents, ils font dormir : cela peut être un avantage la nuit quand on est enrhumé, mais la journée, c’est préjudiciable, il ne faut pas prendre le volant. » (10 médicaments ou classes de médicaments à éviter ou utiliser avec prudence en prenant de l'âge [critères de Beers])

Ces médicaments cocktails, favorisent aussi le risque de doublon : il faut bien en connaître leur composition, « afin de ne pas les cumuler avec d’autres contenant les mêmes molécules ! »

« Une surdose de paracétamol peut avoir des conséquences hépatiques dramatiques irréversibles… Le plus sûr est de s’en tenir au paracétamol seul, en veillant à ne pas dépasser la posologie et la cadence inscrites sur la notice. » (Paracétamol [acétaminophène] : la mention « Dépasser la dose peut détruire le foie » imposée par l'ANSM)

La pseudoéphédrine (dont la publicité a été interdite) fait partie, avec plusieurs autres médicaments décongestionnants de la liste de 107 médicaments plus dangereux qu'utiles que la revue Prescrire met à jour annuellement.

Pour plus d'informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec source : UFC-Que Choisir.
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