Mise à jour : Symptômes et critères diagnostiques du syndrome des jambes sans repos (DSM-5)

Le syndrome des jambes sans repos (aussi appelé maladie de Willis Ekbom et communément, impatiences dans les jambes) est la deuxième cause médicale d'insomnie après l'apnée du sommeil.

Les personnes qui en souffrent doivent souvent se lever plusieurs fois durant la nuit afin de soulager des sensations de fourmillements ou de picotements (parfois de brûlure) dans les jambes.

Les personnes atteintes dorment en moyenne cinq heures par nuit, ce qui amène souvent une fatigue excessive et de la somnolence diurne.

Il s'agit d'une affection d'origine neurologique caractérisée par des sensations dans les jambes (et plus rarement dans les bras) qui poussent irrésistiblement à bouger afin de les soulager.

Ces sensations ont tendance à survenir durant les périodes de détente ou d'inactivité. Il peut ainsi être difficile d'aller au cinéma ou faire de longs trajets en automobile. Le syndrome peut se manifester de façon plus importante par temps chaud.

Les critères diagnostiques sont les suivants :

- un besoin intense et irrésistible de bouger les jambes, associé à des sensations désagréables ;
- l'amélioration partielle ou totale, mais passagère, par le mouvement ;
- la survenue ou aggravation au repos ou en période d'inactivité (ex. position assise prolongée comme lors d'un spectacle ou d'une réunion) ;
- la survenue ou aggravation des symptômes dans la soirée ou la nuit.

Bien que touchant entre 6 % et 15 % des gens, ce syndrome est souvent non reconnu et non diagnostiqué. Il touche deux fois plus souvent les femmes et est plus fréquent après 50 ans.

Étant donnée l'amélioration apportée par les médicaments qui interviennent sur la dopamine, on croit que des anomalies concernant ce neurotransmetteur sont impliquées dans les mécanismes sous-tendant le syndrome.

Des études montrent aussi une réduction en fer dans le système nerveux chez les personnes souffrant du syndrome et une amélioration apportée par des compléments de fer. Parce que le fer intervient dans la synthèse de la dopamine, ces deux facteurs peuvent être reliés.

Les symptômes peuvent être amplifiés par la cigarette, le tabac, la caféine, la fatigue et le stress.