L'adaptation au changement d'heure de l'automne dépend largement de la durée habituelle de sommeil, selon une étude britannique publiée dans la revue Biological Rhythm Research.

Au-delà d'une période d'adaptation toutefois, l'heure d'hiver serait plus naturelle pour l'horloge biologique et serait particulièrement favorable pour les gens qui ont un chronotype tardif et souffrent ainsi en permanence de ce qui a été appelé le décalage horaire social ("social jet lag").

Des études ont suggéré un délai d'ajustement d'au moins une semaine lors du passage à l'heure d'hiver. Pour le vérifier, Yvonne Harrison de l'Université John Moores à Liverpool a mené cette étude avec 120 participants qui ont noté leur horaire de sommeil 6 jours avant le changement d'heure et 6 jours après. Un sous-groupe de 35 portait un bracelet mesurant leur activité.

L'adhésion à l'horloge externe par l'ajustement de l'heure du coucher et du lever était évidente dès la première nuit, mais des difficultés à suivre cet horaire durant les nuits subséquentes, en même temps qu'une détérioration dans le temps d'endormissement et l'efficacité du sommeil (rapport temps dormi et temps au lit) montraient un délai de l'ajustement complet. Le phénomène était plus marqué pour les participant qui dormaient habituellement moins de 7 heures et demie par nuit.

Le gain d'une heure de sommeil est un aspect fortement mis de l'avant au sujet du changement d'heure de l'automne mais en réalité, souligne la chercheuse, au cours de la semaine qui suit, les gens subissent une perte nette de sommeil, confirme cette étude.

Néanmoins, au-delà de cette période d'adaptation, l'heure d'hiver serait plus favorable pour les rythmes biologiques que l'heure d'été, estiment des chercheurs. Ce serait vrai pour tous, mais particulièrement pour les gens qui ont un chronotype tardif (ils peuvent plus facilement se coucher une heure plus tôt à l'horloge tout en maintenant le même rythme tardif par rapport au soleil, ce qui leur permet de bénéficier d'une heure de sommeil de plus). Il s'agit d'un facteur favorable dont il est possible de décider de bénéficier.

Psychomédia avec sources: Biological Rhythm Research, Sleep Medicine Reviews.
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