Le remboursement de 7 somnifères devrait passer de 65% à 15%, recommande la Haute autorité française de santé (HAS).

Étant donnés, la faible efficacité de ces médicaments sur la durée du sommeil, leurs effets délétères (effets secondaires) et le mésusage constaté, la Commission de la Transparence de la HAS a revu à la baisse le service médical rendu des benzodiazépines hypnotiques (somnifères) et médicaments apparentés pour la prise en charge des troubles sévères du sommeil.

Les somnifères concernés sont les suivants :

  • estazolam (NUCTALON),
  • loprazolam (HAVLANE),
  • lormétazépam (NOCTAMIDE),
  • nitrazépam (MOGADON),
  • témazépam (NORMISON),
  • zolpidem (STILNOX),
  • zopiclone (IMOVANE),
  • et leurs génériques.

"Cette décision s’inscrit dans la continuité des recommandations de la HAS. En effet la HAS se positionne contre le renouvellement systématique des prescriptions d’hypnotiques", indique le communiqué. "Alors que leur durée de prescription est limitée à 4 semaines, on observe que leur consommation peut s’étendre sur plusieurs mois voire plusieurs années. Or, au-delà de 28 jours, l’efficacité est incertaine, les risques d’effets délétères augmentent (somnolence diurne, troubles de la mémoire, chutes, accidents,…) ainsi que celui de dépendance."

Devant toute insomnie autre qu’occasionnelle la HAS recommande que les règles d’hygiène du sommeil soient observées. De plus, en cas de nécessité, le recours aux thérapies cognitivo-comportementales devrait être favorisé en première intention. La prescription d’hypnotiques devrait être envisagée seulement en cas d’échec, à la plus faible dose et pour la plus courte période possible.

Rappelons qu'arrêter brusquement ces médicaments après une utilisation relativement prolongée entraîne un sevrage. La diminution progressive des doses prévient ou réduit le sevrage.

Psychomédia avec source: HAS
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