Une alimentation riche en glucides lents (riz, pâtes, pain…) et en sucre peut augmenter le risque de déficit cognitif léger (ou déficience cognitive légère) chez les personnes âgées, alors qu'un régime riche en graisses et en protéines pourrait réduire ce risque, selon une étude publiée dans le Journal of Alzheimer's Disease.

Le déficit cognitif léger est un déficit plus important que le déclin cognitif normal dû à l'âge.

Il est caractérisé par des problèmes de mémoire et d'autres problèmes cognitifs, assez importants pour être remarqués et mesurés mais pas assez pour compromettre l'indépendance d'une personne. Le risque de développer une démence, dont la maladie d'Alzheimer est la forme la plus fréquente, est plus important chez les personnes présentant un tel déficit.

Rosebud O. Roberts de la Mayo Clinic à Rochester et ses collègues ont mené cette étude avec 937 personnes, âgées de 70 to 89 years, avec une cognition normale au début de l'étude. Elles ont été suivies pendant 3,7 ans en moyenne. Pendant cette période, 200 ont développé un déficit cognitif léger ou une démence.

Celles qui se situaient dans le quartile consommant le plus de glucides au début de l'étude avaient un risque presque 2 fois plus élevé (89%) que celles se situant dans le quartile le moins élevé. Pour ce qui est du sucre, le risque était 51% plus élevé. Le poids, notamment, n'était pas un facteur pouvant expliquer ce résultat.

Une plus grande consommation de gras et de protéine (entraînée par une moins grande consommation de glucides) était liée à un risque moins grand.

En ce qui concerne les gras, le risque avait tendance à être réduit avec les gras mono-insaturés (tels que l'huile d'olive) ou poly-insaturés (oméga-3 et 6, pouvant provenir des noix, de l'huile de colza, des poissons gras et des crustacés) comparativement aux gras saturés (pâtisseries, viande rouge, viandes transformées, beurre, huile de palme, …).

Une alimentation riche en hydrates de carbone (glucides et sucres) pourrait être nocive parce qu'elle affecte le métabolisme du glucose et de l'insuline dans le cerveau, précise la chercheuse. Certains experts considère le déficit cognitif léger comme étant un diabète du cerveau, souligne-t-elle.

Psychomédia avec sources: Mayo Clinic, Medscape. Tous droits réservés.