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Le traitement hormonal, consistant en une combinaison d'œstrogène et de progestérone, pour les symptômes de ménopause augmente bel et bien le risque de cancer du sein selon une nouvelle étude américaine publiée dans le New England Journal of Medicine (NEJM).

Cette question fait l'objet de débats depuis l'étude "Women's Health Initiative" de 2002 qui avait entraîné une diminution drastique du recours à l'hormonothérapie en établissant un lien entre cette dernière et le risque de cancer du sein. Les résultats de cette nouvelle recherche devraient, selon les auteurs, clorent le débat.
Les chercheurs ont suivi un premier groupe de 15.000 femmes ayant participé à l'étude "Women's Health Initiative" de 2002 qui avaient été encouragées à cesser de prendre leur traitement hormonal. Ils ont aussi suivi un second groupe de femmes qui ne faisaient pas parti de l'étude de 2002 et qui n'avaient pas reçu le conseil de cesser leur traitement.

Dans le premier groupe, l'incidence de cancer du sein était beaucoup plus élevée chez les femmes prenant les hormones (comparativement aux femmes prenant un placebo, un produit inactif) pendant les 5 ans qui ont précédé 2002 et a diminuée très rapidement après l'arrêt du traitement: de 28% en l'espace de 12 mois. Les femmes subissaient à peu près le même nombre de mammographies avant et après 2002 (certains experts avaient attribué partiellement la baisse de cancers après 2002 à une baisse de mammographie).

Dans le second groupe, 50% des femmes avaient choisi de cesser le traitement hormonal. Cette diminution de 50% a coïncidé avec une baisse de 43% des taux de cancer de 2002 à 2003. Chez les femmes qui ont continué à le prendre pendant 5 ans, le risque de cancer du sein était doublé chaque année.

"Ceci est une démonstration très forte que l'oestrogène combinée à la progestérone provoque le cancer du sein", affirme Dr Marcia Stefanick de l'Université de Stanford, coauteur de cette étude.

Ces résultats, précise-t-elle, ne concerne pas le traitement hormonal constitué d'estrogène seulement qui ne faisait pas parti de l'étude.

Il est recommandé, si les symptômes de ménopause sont très sévères, d'avoir recours au traitement hormonal le moins longtemps possible.

Récemment, une étude montrait que les oméga-3 pourraient constituer une alternative efficace pour le traitement des symptômes de ménopause tels que les bouffées de chaleur.

Tout récemment, la Société des obstétriciens et gynécologues du Canada soulignait que l'étude "Women's Health Initiative" avait été menée avec des femmes en grande proportion âgées de 60 à 70 ans et que de plus en plus de recherches montreraient un lien entre le moment du début de l'administration des hormones et les risques de cancer du sein, de cardiopathie et de déclin des fonctions cognitives.

Psychomédia avec source:BBC