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Le chitosan

Le chitosan, produit à partir de carapaces de crustacés, est présenté comme empêchant l'absorption intestinale des graisses alimentaires et comme contribuant à la sensation de satiété lorsque pris avec un repas. La chitine qu'il contient lui confèrerait la capacité à se fixer aux lipides et ses fibres contribueraient à la satiété. (Par un mécanisme différent le médicament Alli (orlistat) d'aide à la perte de poids, réduit aussi l'absorption des graisses alimentaires).
Trois essais cliniques n'ont cependant pas trouvé de différence, après 3 à 8 semaines, dans la perte de poids et les niveaux de cholestérol chez les personnes prenant des compléments de chitosan et celles prenant un placebo (produit inactif). Une étude avec 250 participants sur 24 semaines n'a également pas montré de différence entre les participants prenant le chitosan et ceux prenant le placebo.

Les antioxydants (glutathion, extraits de thé vert, baie d'açaï)

Le glutathion, les extraits de thé vert et, plus récemment, la baie d'acaï sont parmi les nombreuses sources d'anti-oxydant mises en marché en compléments comme aide maigrir.

En test de laboratoire, les antioxydants de type flavonoïde et acide phénolique, diminuaient la production de triglycérides dans les cellules graisseuses de souris. Mais leur efficacité pour la perte de poids n'a pas été testée chez les humains.

Parce que les antioxydants sont considérés comme réduisant les dommages aux cellules en réduisant l'action des radicaux libres, ils sont vendus comme aide à des régimes "détoxifiants".

Des recherches suggèrent que le glutathion pris oralement n'est pas bien absorbé par les intestins et que même des doses élevées ne peuvent augmenter les niveaux sanguins suffisamment pour apporter des bénéfices.

L'acide aristolochique

L'acide aristolochique provient du gingembre sauvage, une plante très utilisée en médecine traditionnelle chinoise. Elle est présente dans certains produits pour la perte de poids.

Déclarant la substance comme étant cancérigène et toxique pour les reins, la FDA a, en 2001, conseillé à l'industrie des compléments alimentaires de ne pas manufacturer de produits utilisant cette substance et en a interdit l'importation.

Mais en 2003, une lettre à la FDA du UC Berkeley's Carcinogenic Potency Project identifiait 123 produits à base d'herbes encore disponibles en ligne qui contenaient ou étaient susceptibles de contenir de l'acide aristolochique

Le danger de l'acide aristolochique a été mis en évidence lorsque 100 femmes participant à un programme de perte de poids en Belgique ont développé des dommages aux reins et des cancers de l'urètre. Toutes s'étaient fait prescrire un produit à base d'herbes qui en contenait.

Bien que banni à travers l'Europe et au Japon, l'acide aristolochique continue d'être couramment utilisé en Chine. Tout produit portant les indications "Aristolochia," "Bragantia" ou "Asarum" devrait être évité.

Les médicaments

Rappelons aussi que certains compléments contiennent, sans que ce soit indiqué sur leur étiquette, des médicaments tels que le rimonabant (Acomplia, qui a été retiré du marché européen en raison d'effets secondaires psychiatriques sérieux). Plusieurs compléments contiennent de la sibutramine (Sibutral ou Meridia), un médicament disponible sur prescription médicale. Les compléments contiennent souvent plus qu'un médicament et en doses 3 à 4 fois plus élevées que celles prescrites. (CNN)

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Psychomédia avec sources: Melissa Healy, Here's what's in those weight-loss supplements, Los Angeles Times; CNN.
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