La chronothérapie vise à administrer un médicament donné au meilleur moment de la journée (ou de la nuit) en fonction de sa cible et des rythmes biologiques qui lui sont associés afin d'en augmenter l’efficacité et d’en réduire les effets indésirables, explique l'Institut national français de la santé et de la recherche médicale (Inserm) dans un article publié en octobre 2022.

« Pression artérielle, production d’hormones, fréquence cardiaque, immunité, capacités cognitives… Presque toutes les fonctions de notre organisme sont soumises à un cycle de 24 heures, le fameux rythme circadien.  »

« Ainsi, tout au long de la journée et dans chacun de nos organes, nos cellules adaptent leur activité au programme dicté par l’horloge interne nichée dans notre cerveau. »

Ces oscillations circadiennes peuvent modifier la sensibilité des cellules à certains médicaments.

Cancérologie

La chronothérapie « a notamment été développée en cancérologie, pour optimiser les chimiothérapies. Ces traitements s’attaquent aux cellules cancéreuses, mais ils sont aussi toxiques pour des cellules saines. Ils entraînent dès lors des effets secondaires parfois redoutables. Des scientifiques ont donc eu l’idée de rechercher le moment où les cellules saines d’un patient sont le moins sensibles possible aux molécules de chimiothérapie antitumorale. En traitant lors de cette fenêtre temporelle, il devient possible de minimiser les effets secondaires et donc d’augmenter la dose de chimiothérapie pour éliminer encore plus efficacement les cellules cancéreuses. Ces dernières restent en effet sensibles aux médicaments à toute heure, car elles échappent le plus souvent au contrôle de notre horloge biologique. »

Malheureusement un aspect ne facilite pas un recours généralisé à cette approche : l’heure optimale pour administrer une chimiothérapie varie largement d’un patient à l’autre.

Nombreux autres domaines

La chronothérapie se développe dans de nombreux autres domaines, en particulier en cardiologie ou dans la prise en charge de maladies inflammatoires (asthme, colite, rhumatismes…).

On a notamment « récemment découvert que l’intensité de la douleur est contrôlée par l'horloge interne : dès lors, la chronothérapie pourrait améliorer l’efficacité des traitements antalgiques ». (Une rythmicité sur 24 heures de la douleur : heures du pic et du creux)

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Psychomédia avec source : Inserm.
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