L'agence américaine du médicament, la Food and Drug Administration (FDA), vient d'autoriser le suvorexant (Belsomra) du laboratoire Merck pour le traitement de l'insomnie.

Le suvorexant est un premier médicament d'une nouvelle classe. Son mode d'action est de désactiver l'éveil plutôt que d'induire le sommeil. Il est un antagoniste des récepteurs des orexines (aussi appelées hypocrétines) qui sont des neurotransmetteurs qui interviennent dans la régulation du cycle veille-sommeil.

Il désactive ainsi les processus qui sous-tendent l'éveil en bloquant la capacité de ces récepteurs d'interagir avec les orexines (1).

Alors que des somnifères apparentés aux benzodiazépines comme le zolpidem (Ambien, Stilnox) agissent comme agonistes d'un neurotransmetteur qui inhibe l'activité cérébrale : le GABA. Le zolpidem mime et amplifie l'action du GABA en se fixant spécifiquement sur certains de ses récepteurs.

L'effet indésirable le plus fréquemment rapporté par les participants aux essais cliniques était la somnolence. Les tests ont montré une diminution de la performance pour la conduite automobile le lendemain matin avec la dose maximale de 20 mg. Les personnes prenant des doses plus faibles devraient également être informées de la possibilité d'une déficience pour la conduite automobile car il existe des variations individuelles dans la sensibilité au médicament, indique l'agence.

« Utiliser la dose efficace la plus faible peut réduire le risque d'effets secondaires, comme la somnolence le lendemain matin », souligne la FDA. (Voyez également : Suvorexant, un somnifère plus efficace mais plus dangereux ?)

Belsomra n'a pas été comparé à d'autres médicaments approuvés pour traiter l'insomnie. Il n'est donc pas connu s'il existe des différences de sécurité ou d'efficacité, précise l'agence.

Le médicament a été classé comme substance contrôlée parce qu'il peut entraîner un abus ou une dépendance.

Dans la dernière année, la FDA a réduit la dose recommandée du zolpidem et d'autres médicaments semblables sur la base d'études montrant qu'ils peuvent interférer avec les activités ultérieures qui nécessitent de l'attention.

(1) Un dysfonctionnement lié aux orexines est notamment en cause dans la narcolepsie, un trouble caractérisé par des attaques irrésistibles de sommeil.

Psychomédia avec source : FDA
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