La journaliste Pascale Senk signe dans Le Figaro un article sur les psychothérapies cognitives, d'origine américaine, dites de la 3e vague : la thérapie fondée sur la pleine conscience pour la réduction du stress ("mindfulness based stress reduction", MBSR), la thérapie cognitive fondée sur la pleine conscience ("mindfulness based cognitive therapy", MBCT) et la thérapie d'acceptation et d'engagement (“acceptance and commitment therapy”, ACT).

Elle décrit 3 caractéristiques communes à ces thérapies :

- Elles ne sont pas centrées sur le passé mais sur le présent et « de plus en plus » sur l'avenir. La thérapie consiste « à observer dans un premier temps comment on se retrouve coincé dans un symptôme, une pensée toxique et surtout comment on va entrevoir le moyen d'avancer ».

- Le mieux-être vient de l'observation des émotions et de leur acceptation. Le psychologue Benjamin Schoendorff, « pionnier » de la thérapie d'acceptation (ACT) en France, illustre dans son livre Faire face à la souffrance (Éd. Retz) : « Dans la tempête, le choix semble se limiter à tenter de retenir les vagues ou se laisser emporter par le courant. Il existe une troisième possibilité : nous pouvons apprendre à surfer sur les vagues et avoir ainsi une chance de reprendre le contrôle de la trajectoire de notre vie ». Il s'agit d'observer ses émotions, apprendre à les reconnaître et à les laisser passer. Cet entraînement de l'esprit est aidé par la pratique de la méditation dite de pleine conscience.

- Ces thérapies font une place aux valeurs et au sens. Il ne s'agit pas de valeurs imposées mais de valeurs qui sont pour la personne des « directions de vie choisies » (B. Schoendorff). Il s'agit d'apprendre à les nommer et à les incarner au quotidien.

Pour situer dans le contexte ces thérapies qui se développent depuis une vingtaine d'années, rappelons que la première vague, qui se démarquait à l'époque de la psychanalyse, correspond aux premières applications cliniques du behaviorisme (ou comportementalisme) et la deuxième vague, aux applications de la psychologie cognitive (ou cognitiviste), née dans les années 1960.

Une différence importante des psychothérapies cognitives de pleine conscience et d'acceptation les démarquant de la psychothérapie cognitivo-comportementale traditionnelle est que l'accent est davantage mis sur l'acceptation sans jugement des pensées et des émotions négatives plutôt que sur leur modification. (L'approche traditionnelle est représentée dans cet article : Anxiété, dépression, colère : remettre en question les pensées automatiques).

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