Depuis le 1er décembre (2014), le taux de remboursement des somnifères benzodiazépines hypnotiques et apparentés est passé de 65 % à 15 %, rappelle l'association de consommateurs UFC-Que Choisir.

Cette décision entérine les "recommandations de la Haute Autorité de santé (HAS) qui avait rappelé en juillet dernier l’intérêt très limité de ces médicaments, qui n’ont que peu d’effet sur la durée du sommeil, alors que leurs effets secondaires sont importants" et qu'un mésusage est constaté.

"Ils provoquent en effet des somnolences diurnes, des troubles de la mémoire, et peuvent être, surtout chez les personnes âgées, à l’origine de chutes graves. Une dépendance peut également s’installer, raison pour laquelle, d’ailleurs, la prescription ne devrait pas dépasser un mois. En pratique, cependant, il n’est pas rare que des patients soient traités plusieurs mois d’affilée, voire plusieurs années, avec ces somnifères peu recommandables", résume l'association.

Les médicaments concernés sont :

Estazolam (Nuctalon) 2 mg
Lormétazépam (Noctamide) 1 et 2 mg et génériques
Loprazolam (Havlane)
Nitrazépam (Mogadon) 5 mg
Témazépam (Normison) 10 et 20 mg
Zolpidem (Stilnox)
Zopiclone (Imovane) 3,75 mg et 7,5 mg et génériques

Face à l’insomnie sévère, les autorités de santé conseillent de changer d’abord les habitudes de vie, puis, si cela ne suffit pas, d’avoir recours à des thérapies comportementales. Les médicaments ne sont qu’une option de seconde intention, et pour un temps limité.

Selon leur propriété principale, les médicaments benzodiazépines sont catégorisés comme anxiolytiques (traitement de l’anxiété), hypnotiques (traitement des troubles du sommeil), anti-épileptiques (traitement de l’épilepsie) et myorelaxants (traitement des contractures musculaires douloureuses). 22 benzodiazépines sont commercialisées en France.

Psychomédia avec source: UFC Que Choisir
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