Certains médicaments sont particulièrement susceptibles d'entraîner des cascades de prescriptions d'autres médicaments pour gérer leurs effets secondaires.

Cela se produit souvent lorsque ces effets sont interprétés à tort comme étant l'apparition d'une nouvelle condition pathologique plutôt qu'être reconnus comme des effets secondaires.

« Il est parfois adéquat d'introduire un nouveau médicament pour traiter les effets secondaires d'un autre, mais il arrive aussi que le prescripteur ne reconnaisse pas que ce qu'il observe est en fait un effet induit par le médicament », explique Lisa McCarthy de la Faculté de médecine de l'Université de Toronto.

Mme McCarthy et ses collègues ont effectué une recherche documentaire afin d'établir une liste des cascades de prescriptions cliniquement importantes qui ont un effet négatif, particulièrement en prenant de l'âge. Leurs résultats ont été publiés en septembre 2022 dans la revue Drugs & Aging.

Ils ont recensé 139 cascades médicamenteuses qui ont ensuite été analysées par un panel de 38 cliniciens de six pays selon la fréquence de prescription, la gravité des effets indésirables potentiels, la disponibilité d'alternatives thérapeutiques, etc.

Au terme de ce processus, 9 cascades ont été considérées comme particulièrement problématiques chez les personnes âgées traitées pour des affections courantes telles que l'anxiété, l'insomnie, l'hypertension ou l'incontinence urinaire.

Voici un exemple de cascade : un œdème causé par un médicament contre l'hypertension est traité au moyen d'un diurétique ; l'incontinence urinaire causée par le diurétique est traitée par un médicament anticholinergique (ou atropinique) ; lequel entraîne des troubles cognitifs qui peuvent entraîner la prescription d'autres médicaments.

Les neuf cascades médicamenteuses les plus problématiques identifiées sont les suivantes. Plusieurs de ces cascades peuvent s'enchaîner les unes aux autres.

« Quand un nouveau trouble est constaté, penser qu'il s'agit peut-être d'un effet indésirable d'un médicament peut rendre service aux patients et leur éviter de nouvelles prescriptions inutiles », souligne la revue Prescrire qui relaie cette étude.

Pour plus d'informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : Drugs & Aging, University of Toronto, Prescrire.
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