Comment rompre ?

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Anciens messages (page 12)

double jeu

#121 Posté le par DCF__9146
Salut ma minette,
J’ai mis un certain temps encore une fois à te répondre, j’ai réfléchi, j’ai pris avis….
Aujourd’hui, en relisant ta lettre, je tombe et je «tique » sur deux phrases et je me demande si ce n’est pas là que se trouve le nœud de ta relation…
« J’ai décidé de ne pas le rappeler tout de suite, de le laisser mariner dans son jus un petit peu. Il a essayé de me rappeler encore... »
« Je n’avais pas du tout de dîner en réalité, mais je voulais juste le faire lambiner un petit peu, lui faire comprendre que contrairement à tout ce qu’il aurait peut-être pu croire jusque là, je ne suis pas toujours à sa disposition. J’ai répété que ben oui, ça m’aurait fait très plaisir, mais là, désolée (à mon tour un peu…).... »
« Je veux me battre ! ! ! »
Ma douce, ne te fâche pas et ne m’en veux pas…ce que je te dis là n’est pas un jugement de valeur sur ce que tu es, et sur ta «stratégie », mais pour se battre, pour jouer à se battre très exactement, il faut être deux ! Et ça ; c’est la spécialiste des relations enfantines qui te le dit !
Il faut que tu comprennes ma doudouce que tant que tu resteras dans ce mode là, vous n’arriverez à rien …Il y a un jeu de pouvoir entre vous : pouvoir professionnel, pouvoir du désir, pouvoir de l’argent, pouvoir de l’intellect et peut être encore d’autres que je ne vois pas sur le moment.On peut arrêter ça, sans pour autant arrêter la relation : tu n’en as pas envie et tu l’aimes et c’est ton droit le plus strict (et je n’irai pas te jeter la pierre là dessus !)
Il faudrait également que tu acceptes de cesser de répondre à ces provocs continuelles, que tu élèves un peu cette relation, de la m^me façon qu’on élève un enfant : le tirer vers le haut, lui permettre de voir la vie de plus haut…Ton loulou est dans sa problématique, certes, et c’est pas évident. Mais tu peux aussi décider de prendre en mains cette histoire, de cesser d’en faire de l’eau de boudin à deux pour en faire un doux parfum de rose (me voilà lyrique comme ma Pom du Québec! ) Si tu y arrives ma biche, c’est que tu seras devenue une grande ! Si tu n’y arrives pas, c’est que ton mec n’aura pas réussi à saisir sa chance, tant pis pour lui ; ou que finalement, tu n’étais pas si sûre que ça que ce soit le bon mec pour toi, tant mieux pour vous deux dans ce cas.
Je ne voudrais pas te paraître abrupte ou péremptoire, je voudrais juste t’aider un peu à sortir de cette ornière alors n’éprouve pas trop de colère contre moi, ou si tu en éprouve après tout je suis sure que tu comprendras plus tard ce que je voulais te dire.
Comment y arriver ? En te refusant à répondre à ses névroses par tes propres névroses, en réfléchissant avant chaque tentation d’acte ou de parole et en te demandant quelle part de toi tu mets là dedans…Tu es prise dans un système, tu es victime de ce système que ton père en particulier a bâti pour toi, tu dois absolument connaître ce système pour pouvoir vire correctement…
Tu sais, mon expérience de la psychanalyse m’a montré que l’on ne changeait pas forcément grâce à ça mais ce qui change tout c’est que l’on comprend de quelle façon on fonctionne face aux situations que nous ou les autres générons. Au début je me disais «là ma fille, tu es repartie dans ton trip habituel, va vraiment falloir que tu changes ! » et je culpabilisais, comme si se faire du mal soi m^me était nécessaire en plus (les autres s’en chargent assez…) Aujourd’hui, j’aurais tendance à me dire «ah, là c’est ton trip qui t’a fait dire ça ! Alors on va réexaminer la situation et voir comment on peut rattraper ça tranquillement, et si l’autre ne veut pas que l’on rattrape, alors tant pis ! J’aurai fait ce que j’avais à faire, je ne peux rien de plus…. »
Voilà, je ne sais pas si je t’ai fait avancer la barque, ou si je l’ai enfoncée un peu plus. Mais quelquefois il faut chavirer un bon coup, pour remettre la barque dans le sens du courant !
Merci de prendre de mes nouvelles, je vais bien et je vis ce que j’ai à vivre, tendrement, et sans m’angoisser à l’avance. La distance me pèse, c’est sûr, il me manque physiquement bien sûr ; (intellectuellement il est très présent, vive Internet et le téléphone) mais je te renverrai à ce sujet le très joli mot qu’un jeune homme de mon école m’avait dit au sujet de sa fiancée dont il était éloigné «j’aime sentir qu’elle me manque » La douceur d’une relation peut aussi se construire sur ses petites douleurs, voir partir un train un dimanche soir n’est jamais réjouissant mais savoir que dans un mois on sera dans le train à sa place pour aller vers lui est une jolie raison de vivre…
Je t’embrasse, très fort, ma chère Onyx et je te remercie pour ce chemin que nous faisons ensemble toi et moi depuis 6 mois.
belette

Y aller coolness

#120 Posté le par DCF__0015

Hello ma Belle,

Je suis heureuse de voir que tout va bien, que tu as notamment rencontré un homme charmant… Comme tu dis, un de ces hommes qu’on regarde et on se dit « Mais ça existe vraiment des hommes comme ça ? ? »… Ca fait chaud au cœur… C’est la douce récompense des difficultés que tu as traversé ces derniers mois. J’ai relu nos premiers messages, quand tu racontais les tergiversations du Chat, et c’est le doux retour des choses aujourd’hui… comme quoi, il faut y aller vraiment vraiment tranquille finalement… il n’y a aucune raison, si on fait tout pour être heureuse qu’on ne le soit pas finalement

Pour mon homme, je ne sais pas, je suis complètement paumée. Plutôt que de m’énerver à vouloir garder la face à tout prix, à agir comme si je maîtrisais (très bien) la situation, ses tenants et ses aboutissants, je vais accepter cet état des choses bizarres et tout le quotidien qui va avec pour le moment : je suis paumée. Je ne comprends absolument rien, et je crois que lui non plus ne comprend rien, ce qui n’arrange pas nos ballons

Hier soir, il m’a appelée à 21h, m’a laissé un message, me demandant, avec une voix toute mimi de le rappeler quand j’aurais ce message. J’ai décidé de ne pas le rappeler tout de suite, de le laisser mariner dans son jus un petit peu. Il a essayé de me rappeler encore une fois 10 minutes après. Il a encore essayé une demi-heure après (avec tout ça, il était 21h…) et laissé un autre message dépité mais tenace, genre « Bon, je vais réessayer encore une fois… ». Il a encore appelé 5 minutes après, et j’ai décroché. Il m’a proposé de venir dîner chez lui, il faisait un dîner avec quelques amis et il voulait me proposer de me joindre à eux. J’ai décliné, prétextant que je venais d’arriver chez des amis pour un dîner. Il m’a dit tant pis, si je n’avais rien eu ce soir, ça lui aurait fait plaisir, mais comme j’ai un dîner, tant pis. Je n’avais pas du tout de dîner en réalité, mais je voulais juste le faire lambiner un petit peu, lui faire comprendre que contrairement à tout ce qu’il aurait peut-être pu croire jusque là, je ne suis pas toujours à sa disposition. J’ai répété que ben oui, ça m’aurait fait très plaisir, mais là, désolée (à mon tour un peu…), mais j’ai un dîner. Il m’a répondu « Mouais… mouais mouais mouais… mmmhhh… enfin, j’me comprends… ». « Ah bon, ben t’es bien le seul ! !  ». Et puis il m’a demandé si j’avais bien reçu son mail qui me remerciait, si je serais là le lendemain après-midi, si j’arriverais à me libérer pour la réunion, puis m’a embrassée, et voili. J’étais contente. D’avoir réussi à résister. Qu’il m’aie finalement appelée et proposé de venir. En même temps, je ne trouvais toujours pas que ça faisait le point. Le mec fait un dîner le soir, et m’invite seulement à la dernière minute (à 21 heures…). Le mec part en vacances 1 semaine, je lui ai proposé un dîner lundi soir, il a décliné, et plutôt que de prévoir un petit dîner en tête à tête le mercredi, il organise un dîner chez lui avec des amis et m’invite à la dernière minute… Je suis peut-être encore trop exigeante après tout… Mais je ne sais pas. En même temps, s’il ne voulait pas me voir, il ne m’inviterait pas, tout simplement. S’il m’invitait juste pour me garder comme une bonne copine, histoire de limiter les dégats, il n’aurait pas insisté comme un maboule pour m’inviter. Il faut que j’y aille cool. Dans un sens, je me dis que ça ne suffit pas. Et dans l’autre, je me dis : Mais pour qui tu te prends ? ? Tu espères qu’il va ramper à tes pieds ? ?

Aujourd’hui, j’ai bossé avec lui cet après-midi. C’était un ballet d’échange de regards plus chargés de désir les uns que les autres… J’ai reçu un mail de lui, il fait un dîner demain soir pour son départ. Avec ceux qui partent avec lui, et deux autres amis, les indécrottables de la bande. Bien.

Mais c’est ça qui me met mal à l’aise. M’a-t-il reléguée au statut de « bonne copine », comme tous les autres ? ?
Et si j’arrêtais de me prendre la quiche, tout simplement. Si je partais du principe que oui, il m’a reléguée au statut de « simple amie » (comme il se plaisait tant à me le répéter, pour « plaisanter »…), à moi de voir si oui ou non j’ai envie d’endosser ce rôle… et après, Inch Allah, je ne peux avoir que des bonnes surprises… Mais toujours la même chose… je ne veux pas de surprise, je veux tenir les rênes, je veux comprendre, je veux savoir… En fait, je me considère comme « trop coulante », me laissant trimbaler… or en réalité, je constate que je suis tout l’inverse, j’ai horreur de me laisser trimbaler, et quand ça arrive, je bloque direct, je me raidis (tiens tiens tiens…) ! !

J’ai lu le bouquin sur ces hommes qui ont peur d’aimer. Ca fait quand même carrément froid dans le dos cette histoire ! ! Je le reconnaissais dans plein de points. Dans beaucoup trop de points… Du coup, je me disais : Oh nooon… c’est pas possible… ok, il est comme ça, mais ça doit bien pouvoir signifier autre chose, ce n’est pas possible qu’il soit obligatoirement un phobique de l’engagement et qu’on soit en train de jouer l’acte final… comme c’est écrit…
Après je me disais, ok, il fait partie de ces hommes-là, soit, alors quelles sont les solutions, à part la fin de la relation ?… Comment retourner le truc pour sortir de ce merdier ? Et quand on vit ce qu’on vit, qu’on lit ce qu’on lit, on a raison de penser ce qu’on pense… Bref, ce livre est désespérant, parce que des solutions, il n’en expose pas 36, il n’en donne qu’une… accepter que la relation est terminée, parce qu’elle va se terminer de toute façon… Et que ce n’est pas la peine de se réjouir de ses retours, des soubresauts… ce n’est qu’une lente agonie vers une fin absolument certaine… Brrrr… Ca me donne envie de pleurer… Car je me dis que tout ça, ses appels pour m’inviter à dîner, ses regards, son invitation à dîner avant son départ, ce n’est plus rien, il ne faut pas que je m’y raccroche, ce ne sont que les derniers soupirs… Non, je ne peux pas m’y résoudre, je ne peux pas accepter cela comme du pain béni… je veux me battre ! ! ! Mais encore une fois, peut-être devrais-je fuir plutôt que d’essayer d’accoucher d’une souris… Mais comme tu le dis, si je ne suis pas mûre pour partir, alors ce n’est pas la peine de me forcer.. . Donc, je vais y aller sur le mode coolness. Partir du principe qu’il n’y a peut-être plus grand chose à attendre de tout cela (sûrement… sinon, il ferait un peu plus d’efforts, non ?), me dire qu’il reste toujours une pointe d’espoir et dans le fond, autant lui laisser sa chance, sans me faire trop d’illusions néanmoins.

Bon, et toi avec ton Loulou, j’espère que c’est le beau fixe. 300 km vous séparent, ce n’est pas simple, cela dit moi je connais, je suis spécialiste des relations à distance. Cela dit, si vous vous entendez bien, y-a-t-il une chance que l’un de vous fasse le pas pour rejoindre l’autre ?

Je te fais de gros gros bisous.
Onyx.