Comment rompre ?

Il y a toujours des choses de vous à aller chercher quand j'ai le temps de revenir "dans le coin".

À vrai dire, hier, je vous avais commencé un long message assez désespéré et très philosophique. Et puis coup de fil surprise : "Peux-tu partir tout de suite ?" "Je vais m'arranger". Voilà !
J'ai tout plaqué au bureau et nous avons passé une partie de l'après-midi ensemble. Là je joue le jeu : aucun doute je suis toujours très très amoureuse. Mais désormais il y a deux femmes en moi : l'amante et l'autre, plus détachée, plus calculatrice et raisonneuse.
La première est prête à offrir toute son énergie, sa patience, mais aussi son dévouement à l'aboutissement de cette relation rare et magique (et le temps travaille pour nous). La seconde calcule son attitude et examine plus froidement tout en s'efforçant de rencontrer d'autres hommes qui effaceraient le premier.
Paradoxalement ces deux femmes en sont venues (depuis peu) à cohabiter "harmonieusement".

Survie ?

Il y a sûrement un peu de ça. Mais je veux m'en sortir. M.... ! Je ne suis pas née victime.

Pourtant même en raisonnant : je me demande comment j'aurai la chance de tomber un jour sur quelqu'un qui me soit aussi compatible. Pourtant en raisonnant je me dis que si la relation est si extraordinaire il devrait agir en conséquence ; ce qu'il ne fait pas.
Trop raisonner ne mène à rien.
Je cherche d'autres rencontres pour aller vérifier que je ne me trompe pas, que les autres ne sont effectivement pas à la hauteur de nous deux. Mais... ouf...

J'ai le livre de Coelho sur ma table de nuit (Manuel du guerrier de la lumière) et j'en lis une page chaque matin en me levant : oui, le guerrier de la lumière c'est moi ; avec ses faiblesses et son entêtement. J'admets que je me bats peut-être pour rien, j'admets que je me suis fait très mal et que ça va encore arriver. Mais j'ai choisi mon chemin et je l'assume.

Ouf !
Est-ce que c'est très enfantin ?

Je vous embrasse fort, Belette, Onyx,

Kat

...Alors laisse le flotter…
A part ça trêve d’images mentales ! Ton souci je l’avais bien analysé comme ça et ça me fait plaisir de voir que je peux encore saisir les angoisses d’autrui…par contre, que pourrai-je te dire ? Ton comportement et le mien se ressemblent sur bien des points ; je dois admettre que pendant 5 ans, j’ai tanné mon mec avec des « dis-moi qu’tu m’aimes ! » qui le faisaient braire ! Au point de le dégoûter….Pour aller un peu gros dans l’analyse, peut être qu’à force de dire ça à l’autre, de se comporter comme si sa présence était un cadeau, on finit par le faire douter de sa présence ! Ou en tout cas du bien fondé, you see ce que je mean ?
Et si c’était aussi et surtout un cadeau pour EUX de nous avoir ? M… quoi ! Tu es jeune, ravissante, j’en suis sure, de toutes façons ton mec le dit, douée pour pas mal de choses y compris ton boulot, tu es manifestement d’une grande sensibilité et d’une grande intelligence…que demander de plus ?
Ce que tu ressens vis à vis de ton père, fait partie des choses que j’ai démêlé en thérapie ; C’est malheureusement une blessure assez classique….Moi c’était plus complexe encore en ce qui concerne mes parents car s’y ajoutait et s'y ajoute tjrs paradoxalement un amour sans borne de mon père pour moi….Un truc encombrant aussi ! Je démêle petit à petit pour arriver à la conclusion que ce qu’ils m’ont fait vivre ne concernait qu’eux et leurs névroses, et qu’ils étaient autant victimes que moi…c’est une forme d’acceptation qui permet de se reconnaître comme victime mais ne laisse plus de place à la rancœur. Or, je crois qu’on ne devient adulte équilibré que lorqu’on a pardonné à ses parents. Je ne sais quel chemin tu prendras pour arriver à ça ma belle, mais penses-y…et n’oublie pas que tu es la chance de quelqu’un (même l’autre folle est quelque part la chance de mon ex, car seule cette expérience le fera peut être mûrir…)
Nous n’avons pas à remercier qui que ce soit d’exister…sauf peut être le créateur, si on y croit…
Tu n’as pas à lui faire de la place…fais-lui confiance à cet homme, il se la prendra de lui-même…bien sûr que vous allez ajuster, tâtonner, tu as ton histoire et il a la sienne mais je ne pense pas que vous en seriez là aujourd’hui si rien ne devait se passer entre vous ! Après, que ça dure 10 mois ou 10 ans, qu’importe ! On ne sait pas combien de temps on vit, on ne sait pas combien de temps on aime, alors autant vivre et aimer en toute conscience…
Tu dois me trouver très gouroute ce soir ! C’est que je reviens de mon cours de Qi Gong et il faut croire que ça facilite les pensées car ce soir contrairement à hier, tout me vient tout seul !
Au passage, précisons que j’ai débranché mon téléphone, car mon ex a appelé tout à l’heure, demandant à me parler. C’est mon aîné qui a décroché, il n’aurait pas dû être là ce soir…depuis il y a 5 appels sur le répondeur (sans messages), car j’étais au Qi gong et les fils n’ont pas décroché…je n’aime pas ce genre de chose car je sens mes fils remués, ils ont toujours adoré leur beau-père et je n’aime pas du tout qu’ils soient mêlés à ça…
Demain j’aurai peut être du nouveau à te raconter…car je sens qu’il y aura mon ex qui m’attendra devant la psy, heureusement l’horaire a un peu changé mais pas de bcp….A moins qu’il ne comprenne et ne disparaisse vexé (car monsieur en bon macho méditerranéen se vexe facilement !)
Franchement Onyx, je n’ai même plus envie de le voir, ni de lui parler….Et même à supposer que ce soit pour me dire qu’ils se sont finalement séparés (c’est possible car je crois bien l’avoir vue traîner en voiture derrière moi, ce ne serait pas la première fois qu’elle me suit lors d’une de leurs crises pour savoir si je rejoins mon ex !) Là elle n’a pas été déçue : Poste, librairie, retour maison, départ Qi Gong….Une autre fois je vais visiter les stations d ‘épuration et les dépôts d’ordures…ça lui occupera les narines ! enfin peut être que je fantasme après tout…
Quoi qu’il en soit, je ne pense même pas que je sauterai de joie s’il m’annonce ce genre de chose…de toutes façons je ne veux même pas lui parler, j’en ai trop marre !
Pour terminer, j’ai pensé très fort à toi en lisant l’interview de Sandrine Kiberlain dans « psychologie magazine », elle raconte le début de sa vie avec Lindon et elle dit : « …Il faut arrêter de penser que c’est tout rose, le coup de foudre ! Ca porte bien son nom justement. C’est violent ! Ca secoue ! Les 6 premiers mois, j’étais déstabilisée, c’était la tempête dans ma tête, je ne comprenais rien à ce qui m’arrivait ! Peu à peu, on s’est ajustés, il y a eu entre nous un phénomène de vas communiquant….On s’est équilibrés » Alors, qu’est ce que t’en penses ? Tu prends ? Tu poses ? C’est mon nouveau dada : tout est bon pour avancer : on ramasse, on regarde : si c’est bon on garde, si ça sert pas, on repose (on ne jette pas, c’est trop violent et on pourrait le reprendre dans la gueule !).
Moi je te regarde de la rive partir pour ta traversée sur ton tronc d’arbre, sûre que tu t’en feras un radeau ! Il y en a plein qui traversent l’Atlantique là dessus pour reprendre ton image très juste d’hier (la vie est un océan)
Grosses bises !