Comment rompre ?

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Anciens messages (page 59)

Onyx et Belette

#36 Posté le par DCF__1132

Désolée du temps que je passe à vous laisser sans nouvelles ! Vos témoignages me touchent et je suis le cheminement de vos pensées et de vos histoires, à l’une et à l’autre. Mais malheureusement je ne dispose pas d’autant de temps que je le souhaiterais pour vous écrire puisque je le fais du bureau.

Voilà 19 jours que j’ai rompu avec lui sans y croire tout à fait. Je lui avais demandé de ne pas me rappeler et il a à peu près tenu.
À peu près parce qu’il y a eu un an dimanche passé que nous avons commencé notre histoire et qu’à cette occasion il a laissé un mot sur ma boîte vocale; juste pour le souligner, me dire qu’il y pensait. J’ai été tentée de le rappeler mais j’ai tenu bon : de toute façon il connaît l’intensité de mes sentiments. À peu près aussi parce que je me suis rendu compte qu’il semblait me chercher aux endroits où je passe le matin : le café, la rue devant mon bureau… Mais il n’a pas osé retéléphoner directement.

Mon état d’esprit, mon état d’âme ?
En dents de scie. Parfois je suis prise d’une immense tristesse, incapable de croire qu’il va enfin savoir réagir et saisie de l’évidence que cette histoire exceptionnelle est bel et bien terminée.
D’autre fois l’optimisme reprend le dessus et je me dis qu’il est impossible qu’il laisse tout s’achever ainsi.

Ce matin j’étais en manque de lui. Je ne sais pas ce que je vis ; je le vis et c’est tout. J’aurais volontiers couru au café pour le serrer dans mes bras (ce que je n’ai toujours pas fait). Mais alors me sont revenues les douleurs intolérables de certains de ses mots ou de ses attitudes, comme quand il disait « ma belle-mère »… C’est suffisant pour me tenir loin.

Onyx tu penses que je devrais aller le voir ; mais je me sens si fragile en face de lui en réalité! Le revoir me paraît risqué. Je vis un jour à la fois.

En dessous de tout ça je suis fière de ce que je suis, de ma façon de réagir et c’est une grande satisfaction. Fière parce que j’ai su prendre le temps qu’il fallait, en dépit des souffrances, pour nous donner toutes les chances; fière aussi parce que aujourd’hui je sais me retirer malgré l’attachement.

Cette constatation me fait un bien immense en me renseignant sur moi-même, sur mon intégrité, ma fiabilité, ma force, mon courage, sur la maîtrise que j’ai de ma vie.

Je n’ai pas évité les doutes, les hésitations, les crises de larmes… mais je sais trop désormais que ça fait partie de la panoplie, qu’il n’y a que dans les films que les gens savent exactement toujours ce qu’il convient de faire, sans l’ombre d’une nuance. Avec le recul j’ai réfléchi, vécu à fond mes sentiments mais en ne me laissant pas noyer par eux et suivi la ligne directrice que je m’étais fixée.

Je l’aime; je ne le répéterai jamais assez. Je l’aime tant que je soupçonne que mon histoire d’un an avec lui puisse me bloquer très longtemps dans ma vie amoureuse. S’il me faut toujours faire des comparaisons comment recommencer autre chose ?

Mais c’est une vraie satisfaction profonde que de savoir qu’on n’est pas une victime, en aucun cas, qu’on a agi comme un simple humain mais un humain qui peut marcher la tête haute. Je peux me faire confiance pour l’avenir.

Et lui ? C’est peu dire que je n’envie pas sa place. Mais tu as raison Belette, on est seul au fond. On ne peut pas aider la personne qu’on aime à se vaincre elle-même, à régler ses histoires.
Dans mon cas je l’ai espéré un bon moment : avancer ensemble main dans la main vers ce qu’on espérait tous les deux, vaincre les obstacles ensemble. Et puis j’ai compris que s’il ne souhaitait pas mon aide c’est qu’il la percevrait comme une tentative de manipulation. Il sait tant que j’espère, que j’attends qu’il trouve le courage d’affronter sa conjointe !

S’il réussit à se convaincre que tout est mieux comme ça, alors il sera tranquille un moment ; mais je reste persuadée que là où l’on n’accepte pas les obstacles qui se présentent, ils reviennent en force plus tard et nous font doublement souffrir.

S’il admet qu’il doit agir mais n’en trouve pas le courage, il doit souffrir terriblement. Dans cette histoire je tiens le rôle de « facteur », le facteur qui l’a mis en face de lui-même ; c’est à cause de moi qu’il en est là, même si aujourd’hui je suis « sortie » de sa vie.

En réalité, et je ne le vois clairement qu’aujourd’hui, il avait un choix à faire dont j’étais dépendante. Il n’a pas su faire ce choix et c’est moi qui en ai fait un.

Ceci me laisse paisible mais lui au contraire ne doit pas se regarder avec fierté.

Je l’aime et n’aime pas qu’il en soit là.

Pourtant je crois que ce sont de ces choses sur lesquelles on est seul à pouvoir quelque chose pour soi-même.

Rien n’est fini. J’ai l’impression qu’il me cherche un peu le matin. Atteignant une sorte de sérénité, je ne peux pas continuer éternellement à me cacher de lui. Mais le revoir me fait risquer de retomber ; je le sais bien. J’ai des craintes et il faut bien que je pense à me protéger.

J’ai des craintes qui sont :
Ne va-t-il pas croire que je craque simplement, que je ne suis pas à la hauteur ?
Vais-je résister à ses yeux sur moi ?
Ne vais-je pas intervenir au moment où il s’apprête à agir et tout gâcher ?

Une chose par-dessus tout ça, et j’en faisais mention plus haut : je sais aujourd’hui que les angoisses et les hésitations sont normales et font partie du parcours quel qu’il soit ; les chutes aussi. Le tout est d’avoir une attitude cohérente envers soi-même, de poursuivre son chemin malgré le retard qu’on peut prendre parfois.

Il doit savoir qu’il est toujours à sa portée de tout changer en affrontant sa vie en face et il est donc bon que je reste loin ; je crois. De toute façon je l’ai quitté. Si la situation s’avérait insupportable pour lui il agirait ; ne serait-ce qu’en venant me dire qu’il est décidé à parler à sa conjointe.

Onyx, tes questions, tes doutes après ta rupture m’ont beaucoup remuée. D’abord parce que je les comprends si bien ! Ensuite parce que je sais qu’ils font partie des préoccupations de mon (ex) amant. Tout ce que tu écris, et plus encore, c’est la montagne qu’il voit devant lui et qui l’empêche de tout régler.

En te lisant j’ai surtout l’envie de me mettre à pleurer comme si tout était perdu d’avance. Cet homme est si sensible (un artiste)… Comment peut-il affronter une telle épreuve ? Et moi, comment affronter cette place de maîtresse, cachée, dans l’ombre de celle avec laquelle aujourd’hui il vit mal ?

Je vous embrasse toutes les deux et vous "suis".

Kat

prise de tete...

#35 Posté le par DCF__9146
un peu compliqué c't'homme là quand mme! encore un qui joue à se faire peur tt seul....
ma psy me dit souvent "ne vous en rajoutez pas!", comme ce conseil m'agace vu qu'il est judicieux je passe à ma voisine! toi en l'occurence...
je crois que ta décision de reprendre des activités, de te reposer un peu de tt ça tt en t'occupant est la bonne, vis pour toi Onyx tu le mérites! en + tu es encore tte jeune, prends le temps. tu sais s'il y a une erreur que j'ai faite c'est bien de ne pas vouloir prendre le temps! finalement je le fais maintenant car mes gosses sont autonomes mais c'est au prix de deux séparations (et le dernière fait bien mal...)
pour ton ex ami, ne te bile pas trop, il comprendra...peut etre que ce que tu as fait hier, il l'aurait fait dans quelques années. les hommes trop raisonnables, un peu radins, un peu plan plan jettent souvent leur bonnet par dessus les moulins sur le tard une fois qu'ils se sont mariés, qu'ils ont eu des gosses et qu'ils se sentent assurés dans la vie car au départ ce sont de grands angoissés mais aussi de grands immatures (donc égocentriques)(mon premier mari était comme ça, c'est lui qui est parti!)il ne faut pas généraliser mais il faut se dire que ce que l'on fait, l'autre peut le faire et vice versa. l'essentiel dans cette histoire je te le redis c'est que tu as été clean!
qu'est ce qui te branche comme activités?
a +

Tranquilité, Sérénité, Calme, Lenteur...

#34 Posté le par DCF__0015
Chère Camélia,

Merci pour ce message si réconfortant.

Aujourd'hui, mardi, ça va mieux. Comme quoi, j'ai pris la bonne décision. C'est normal que ça me fasse mal, le contraire aurait été étonnant...

J'ai trouvé moi aussi que mon ami avait fait preuve d'une très grande élégance, d'une très grande humilité, d'une très grande compréhension. C'est ça qui fait d'autant plus mal. Je n'oublierai jamais ce moment où on s'est séparés dans la rue, je ne savais pas quoi dire, il m'a alors caressé le bras, et il est parti, tête baissé, sans se retourner. Il devait tellement souffrir à ce moment-là !!

Mais, mis à part l'énorme coup de flip de dimanche soir, ça va. Hier, je flottais un peu, aujourd'hui, il y a encore des moments où je suis triste, mais au plus profond de moi, je sais que j'ai pris la bonne décision. Et je suis heureuse d'avoir osé la prendre. Ca demande du courage, d'oser s'écouter enfin. De refuser de "sombrer" dans une vie qui ne nous convient pas. J'espère que lui retrouvera une fille qui saura l'aimer comme il le mérite, car Dieu comme il mérite qu'on l'aime, c'est ça le pire !! Mais tu as bien cerné ma personnalité, je suis passionnée, extrêmement exigeante (sûrement trop, mais on ne se refait pas), et du coup, cette relation, trop simple, sans vague, tombée du côté de la raison et de la tendresse, ne me convenait pas.

Maintenant, je vais me reposer. M'occuper de moi, développer mes hobbies, m'ouvrir sur les autres. Mon amant ? Je ne sais pas. Je ne comprends pas tout mais je n'ai pas envie de me prendre la tête.

Hier, il m'a invitée à venir au ciné avec lui et deux amis. Mais après, il s'est montré distant, on est partis dormir et quand j'ai voulu l'embrasser (même ds le cou), il m'a dit "Ah mais non, tu ne peux pas, c'est illégal !", quand je lui ai demandé pourquoi, il m'a dit qu'il fallait qu'on se déshabitue... J'ai compris qu'il m'expliquait en gros que ce soir marquait la fin. J'ai mal dormi, je suis partie ce matin tristounette. Il m'a envoyé deux messages disant, "As-tu bien dormi mon jeune chat ?" pour le premier, puis "Et crois tu, mon chat, qu'on puisse être de très bons amis complices (dîners, ciné, we, vacances...) sans pour autant se sauter dessus ?"... Coup fatal. Je l'ai appelé derrière. Il m'a expliqué qu'il m'adorait et que le message, qui n'a rien d'un ton méchant, ne remet pas ça en cause, mais que notre histoire est trop trop compliquée, ça va se savoir et ça va faire des histoires (ses potes, qui sont aussi ceux de mon ami que je viens de quitter, vont lui remonter les bretelles, ses associés vont ricaner puisque je suis leur employée également...). Bref, vu les récents évènements, il faut qu'on temporise. Alors comme il adore être avec moi, il veut passer du temps ensemble, on aura du mal à ne pas se sauter dessus c'est clair, mais c'est mieux qu'on temporise. Inutile de se précipiter.

Bon. De toute façon, je ne peux pas faire grand chose d'autre que de dire que c'est très sage mais que CA FAIT COMPLETEMENT CHIER ! Il ne devait pas être là ce soir, mais finalement son emploi du temps a changé et il souhaite qu'on dîne ensemble... enfin, comme d'hab, on ne peut jamais percer les mystères de l'autre, donc est-ce qu'il pense exactement tout ça comme il le dit(on s'adore, passons du temps ensemble, inutile de tout précipiter, vu les évènements, ça ferait vraiment désordre, temporisons, on ne gagnera rien à tt précipiter, il l'a déjà fait, ça a tt foiré) ou bien est-ce qu'il pense simplement qu'il a 100% envie de me quitter, et qu'il préfère me ménager ?? Sait pas.Tant pis. Verra bien. Mais cet homme est de tte façon sage. J'ai bien besoin de me remettre tranquillement de mes émotions sans tout mélanger.