Comment rompre ?

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Anciens messages (page 39)

Partir un jou-our... sans retou-our... Oublier, le passé... Sans

#81 Posté le par DCF__0015
Bonjour ma Belette,

Je vais finir par croire que les roues de ma vie-charrette sont triangulaires… Deux côtés pour la poisse, 1 seul pour les bons moments… Et ça tourne « carré », ça roule vite et léger sur le côté-bonheur, ça s’embourbe sur le côté-poisse…

Forte de cette constatation (amère, il faut bien l’avouer), j’ai pensé, hier soir, qu’il faudrait peut-être que j’arrête de me prendre la tête sur mon amant, qu’il faudrait peut-être que je pense à l’oublier, avant que lui ne me prouve sans ambiguïté qu’il m’a oubliée, ou qu’il fait tout pour… Il faudrait que je m’en aille, que je mette les voiles, sans me retourner, sans regretter, parce que les derniers jours qu’il m’a donné à vivre « avec lui » sont triangles…

Et il faudrait enfin que j’inverse la géométrie de ma vie, que deux côtés deviennent la joie, un seul soit dévolu à la tristesse ; malheureusement, je désespère vraiment d’y arriver avec mon amant, je n’y crois plus, ou bien je n’ai plus la force, ou bien je préfère abdiquer avant de risquer d’avoir mal de m’être trop battue pour rien. Car je n’apprendrai rien à me « battre » contre un homme qui joue au chat et à la souris… je n’apprendrai rien, parce que j’ai déjà appris avec mon ex, ou en tout cas, j’ai eu toutes les occasions d’apprendre… alors il faut que j’arrête de toujours tomber dans les mêmes schémas sans m’arrêter à temps…

Tu dois penser que je suis triste, que c’est la grosse déprime… pas tant que ça… oui bien sûr je suis triste, très triste, je m’en veux même de ne pas persévérer, mais je ne veux plus me battre pour juste avoir mal, oui je n’ai peut-être pas de courage, mais peut-être que le courage, ici, pour moi, vu ce que j’ai vécu avant, c’est de capituler au lieu d’aller se faire encore plus mal, toujours plus mal… Je suis plus tristement résignée qu’hystériquement déprimée…

Mon amant a reçu mon bouquet dimanche matin à 9h. Il m’a envoyé un message écrit à 12h, pour me remercier : « Merci pour les fleurs… même à 9h ! Bises ! ». Je n’ai eu ce message qu’à 18h, j’étais partie déjeuner chez mes parents et avais oublié mon portable. Je n’ai pas aimé sa façon de me faire des « bises ». Et puis après tout, je me suis souvenue que c’est ce que je lui faisais dans le message accompagnant le bouquet… et qu’il n’y avait rien de catastrophique là-dedans, on n’allait pas s’arrêter à des mots, ou alors ça devenait grave… Je lui ai répondu que j’étais désolée pour ce réveil brutal. Et il a répondu dans les 2 minutes : « Mais je me suis vengé : j’ai fait une sieste de 4h ! ». Ca paraîtra idiot, mais j’ai bloqué sur l’idée de vengeance. J’ai trouvé, que même si cela était dit sous couvert de joie, de légèreté, de tout ce qu’on veut de bonne humeur, il y avait quand même cette idée de vengeance qui ressortait. Il se vengeait. Il se vengeait de quoi ? D’avoir été réveillé tôt, après une fiesta qui s’est un peu éternisée (sans moi, à laquelle il ne m’a jamais invitée finalement), alors qu’il aurait aimé dormir. Et pourquoi a-t-il été réveillé tôt ? Parce que je lui ai fait offrir des fleurs… il se venge d’avoir reçu des fleurs de ma part. C’est bien sur un raisonnement poussé à l’extrême, un raisonnement limite, qui n’en ai pas vraiment un d’ailleurs, mais, je ne sais pas, cette idée de vengeance m’a choquée. Je trouve ça un peu révélateur que ce soit ce qui ressort de sa bouche, alors que je viens de lui offrir une attention délicate. J’ai répondu un truc à son message, un truc sans importance, du type « Ouh là ! Un dimanche hyperactif en somme !  ». Puis il n’y a plus eu de réponse de sa part. Au bout d’un moment, j’ai renvoyé un message « Tu t’es rendormi ? », il a répondu en 5 secondes que non, il était chez lui en train de ranger les dégâts de la veille. A ce moment-là, j’ai commencé à culpabiliser, culpabiliser de ne peut-être pas lui avoir proposé d’aller au restau pour fêter son anniversaire. Puis j’ai réalisé que lui, pour mon anniversaire (ok, ça ne faisait que 15 jours qu’on sortait ensemble) n’avait absolument rien fait. Que je venais quand même de lui offrir des fleurs, qu’il ne pouvait quand même pas m’en vouloir de ne pas l’inviter au restau le soir… Qu’il m’avait envoyé un message pour me remercier, mais qu’il pouvait aussi m’appeler… Que vendredi soir, c’est moi qui ai appelé pour le voir, lui appelle pour me voir à 1h30 du matin (parce que cette fameuse nuit où il m’a laissé un message à 1h30, il était dans un restau branchouille, il est allé dîner dans ce restau, et il a eu envie que je le rejoigne, mais pas pour dîner, à 1h du mat ! ! Mouais…)… Bref, on tombe petit à petit dans un abîme de non-dits et d’incompréhensions, c’est pas bon…

J’ai répondu à son message, histoire de garder le fil, je lui ai demandé comment était la soirée de la veille, si c’était sympa (et là, je me suis dit que si lui aussi tenait à garder le contact, il me demanderait comment était la mienne). Il m’a répondu tout simplement « TRES ! ». Et là, patatras, tout s’est écroulé. Aucune question sur moi, comment s’est passé mon week-end, aucun détail sur sa soirée, c’est « No entry ». Il me montre qu’il a passé une soirée excellente, il juge inutile de m’en faire part davantage. Ce que j’ai pris d’autant plus mal qu’il n’a jamais eu l’intention de m’inviter à cette soirée. J’ai découvert en effet qu’il avait invité tous ses amis, sauf moi (ok, mon ex y serait… mais je vois que son choix est fait…il n’a jamais hésité entre mon ex et moi…)… Bref, j’ai perçu de la cruauté chez cet homme, et ça a allumé toutes mes alarmes… A ce moment précis, je me suis dit qu’il fallait que je me barre au plus vite…

Cet homme a eu 3 histoires importantes dans sa vie, et les 3 se sont terminées de la même façon : au début, il est tout gentil, tout mimi, tout adorable. Puis, un revirement de situation le fait devenir agressif, méprisant. La relation glisse sur un mode de joutes verbales, d’affronts sous formes de mots méchants, de provocations inutiles, épuisantes, destructrices, mettant la relation sur un mode de compétition-altercation-affrontement au lieu d’être un partenariat. Puis la fille se barre, épuisée de se battre. Mon amie, qui était la dernière de ses petites-amies, m’avait mise en garde ou plutôt la puce à l’oreille. Alors qu’on parlait de l’ex précédente de monsieur (un peu compliqué), que tout le monde jugeait complètement maboule car désagréable, agressive et méchante même avec lui, le provoquant, le repoussant dans ses retranchements jusqu'à épuisement, j’avais dit que le pauvre était vraiment tombé sur une folle furieuse, qu’il n’avait pas eu de chance quand même… Et mon amie m’avait dit : »Non, non détrompe-toi. C’est elle qui n’a pas eu de chance. Elle était je pense très bien, avant de le rencontrer. C’est lui qui rend les gens comme ça. Qui rend les gens méchants. Moi, au début, j’étais toute mimi aussi. Tout l’inverse de son ex, que je prenais aussi pour une salope. Mais je suis devenue comme elle finalement, parce que face à lui, qui devient méchant, méprisant, agressif, tu n’as vraiment que deux choix : lui renvoyer des vacheries à la gueule, devenir méchante, pour te défendre. Et il adore ça. Ou alors, te barrer. Ce qu’elle a fait, ce que j’ai fait aussi, parce qu’à partir d’un moment, ce n’est plus possible de vivre comme ça. ». A ce moment-là, moi qui vivais une idylle sans nuage, je pensais : « Moi, ça sera différent ». Tu parles ! ! Je suis tombée dans le même panneau que les 3 précédentes…

Bref, la soirée s’est passée bêtement. J’étais chez moi à dérouler inlassablement l’écheveau de cette histoire sans queue ni tête avec un homme qui ne changera de toute façon pas pour moi et qui a donc toutes les chances de se comporter avec moi comme avec les autres. Il a tellement peur de s’engager dans quoi que ce soit qu’il accule les autres à le quitter dès que la relation prend un sens intéressant. C’est triste pour lui, il en est même probablement inconscient, mais les faits sont là. C’est un phobique de l’engagement, et tous ses actes concourent à saboter ses relations.

J’ai décidé de me forcer à le zapper. Ca ne va pas être facile, ça s’est clair, et c’est comme quand je décide d’arrêter de fumer : je sais qu’il faut que je le fasse, en même temps, je ne le fais jamais… Mais je crois que mon espoir de le faire devenir un homme bon, un homme différent de ce qu’il a toujours été dans ses relations, s’il n’est pas complètement utopique, me demandera en tout cas bien trop d’énergie. Est-ce que cet homme en vaut la peine ? Est-ce qu’il vaut la peine que je m’épuise, que je me batte, que je m’escrime ? ? Je ne pense pas, non. Oui, aujourd’hui, je l’aime. Mais je l’aime pour ce que j’ai cru qu’il pouvait être, j’aime l’homme qu’il m’a fait croire qu’il pouvait être, comme si ses comportements antérieurs étaient dûs à ses copines, pas à lui… Je ne l’aime pas quand il est le même qu’il a toujours été avec ses copines. Cet homme-là, je n’en veut pas. Or si je ne veux pas de l’homme qu’il EST, à quoi bon rester ? On ne change pas les gens. Ou très peu. Et là, le boulot est énorme.

Je pense que j’ai tendance à croire que mon bonheur futur est proportionnel aux efforts que je dois fournir pour l’avoir, comme si je devais payer très cher pour avoir quelque chose dont je me considère indigne, comme si j’étais coupable de quelque chose qu’il fallait que je paie très cher. C’est faux, et il faut que je me sorte de ça, pour ne pas retomber à chaque fois sur des histoires épuisantes et impossibles.

De temps en temps, on s’envoyait des messages, sans chaleur. Ses messages se résumaient à deux mots glacés, bloquant l’accès à sa vie. Cet homme a besoin de préserver son intimité, il a raison, mais à force de me fermer sa porte, il va obtenir ce qu’il cherche volontairement (ce qui donc sera une bonne chose) ou inconsciemment (pulsion de sabotage) : je ne me présenterai plus à sa porte.

Là, je me dis qu’il risque encore une fois venir me rechercher. Je n’ai plus envie, je suis fatiguée. Je l’adore mais je n’y croie plus. Je l’adore mais j’en ai marre des douches écossaises… Je l’adore mais je n’ai pas envie de me contenter d’une relation basée sur la bonne volonté de mon amant pour me voir et être agréable, sur la crainte de le voir aller passer un petit week-end romantique avec l’autre à Rome, parce que 2 nanas, c’est mieux qu’1… Me rechercher pour mieux me rejeter ? ? Me rejeter pour mieux me rechercher ? Non merci… Pas envie de jouer à ça. D’accord si ça débouche au fur et à mesure sur quelque chose de toujours plus solide, de plus construit, de plus confiant… là, c’est tout l’inverse… il joue avec les filles comme il jouerait aux Dames, pour savoir laquelle il va choisir finalement, ou pour n’en choisir aucune dan le fond… je vais lui faciliter, je vais m’éclipser avant…ça fera toujours un choix de moins à faire pour lui sur l’échiquier compliqué de ses amours…

En plus, cette histoire me prend une énergie folle : je n’arrête pas d’y penser, tout le reste me paraît vain, j’ai un mal fou à bosser… c’est pas bon ça… C’est d’ailleurs ça la première raison qui doit me faire calmer le jeu.

Bon, je tâcherai de revenir dans la journée pour parler un peu d'autre chose...

retour de baton

#80 Posté le par DCF__9146
l'épreuve est arrivée...ce soir il y avait un mail, juste écrit "talk to me"...
c'est dimanche soir, la pluie est tombée toute la journée, "urgence" était cafardeux et moi...je pleure de devoir faire face à mes choix, à mes angoisses, à mes regrets...il a choisi cette langue exprès parce que c'est celle qui nous relie, parce que je ne peux plus voir une photo de New York sans penser que je n'irai peut etre plus jamais ou en tous cas plus avec lui dans cette ville que j'adore.
j'ai choisi de ne pas répondre, il n'y a plus rien à dire, il ne s'agit mme plus d'attente, etre seule ou l'attendre ça ne change rien, c'est toujours la mme solitude, mais il y en a une qui me reconnait comme personne et qui me laisse un choix, pas l'autre...
je choisis de laisser couler mes larmes, parce que ce trop plein d'émotion doit s'écouler. parce que je ne peux exiger de moi mme d'etre forte au point de ne plus rien éprouver. Il faut tourner la page et mon Dieu que c'est dur mais il doit se dépétrer seul de cette histoire et tant pis si je ne suis plus là quand il aura enfin vaincu ses démons. ce qui devra etre sera..