Comment rompre ?

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Anciens messages (page 58)

Dure soirée !

#38 Posté le par DCF__1132

Quel beau message que le tien Belette !

Difficile soirée celle d’hier ! Ça vient au moment où je m’y attends le moins, insidieusement, au milieu de ma sérénité fragile.

Tu sais… Je veux, je veux de toutes mes forces à un moment donné le sortir de ma vie. J’ai tellement mal que je ne conçois même pas comment je pourrai lui pardonner. J’ai tellement mal que je voudrais aller tout de suite, sur le champ, anéantir la vie de sa conjointe en lui disant tout. J’ai tellement mal que je voudrais qu’il soit là pour tout lui retourner. J’ai tellement mal que je voudrais pouvoir tout effacer, choisir de ne plus l’aimer du tout, décider de le mépriser

20 jours ! Et il est toujours avec elle ! A-t-il jamais renoncé à elle ? Comment a-t-il pu venir me chercher ? Je le quitte et au lieu de réagir il continue sa vie ! Mon plus grand, mon plus bel amour n’était-il qu’une illusion ? Je ne suis rien, je voudrais tout déchirer ici, je voudrais que l’amour soit simple. Oh mon dieu, je voudrais prier quelqu’un mais je n’y crois pas. Et pourtant… faites que tout ça ne soit qu’un rêve ! Faites que je sache aujourd’hui, comme je savais avant lui, que le grand amour est une histoire, que je suis très bien, seule. Faites que ma vie se soit déroulée autrement, loin de lui

Il y a longtemps que ça ne m’était pas arrivé; je me croyais à l’abri, protégée par ma conscience et mes réflexions, ancrée dans une sorte de sérénité méritée.

Hier soir j’ai récupéré ma fille plus tard. Dans l’intervalle, seule, j’ai pleuré tout ce que j’avais retenu jusqu’ici, le cœur, l’âme, le corps même pliés de douleur, de vide, de détresse. J’ai pris une bière, qui m’a fait du bien sans vraiment me calmer, j’ai écrits trois longs couplets, « Les jours sans toi », j’ai réécouté l’enregistrement d’une chanson qu’il avait faite pour moi… « j’irai où l’amour fait mentir, où la confiance se fait trahir… »

Aujourd’hui ça allait mieux. Je suis à nouveau souriante, forte, fière

Ça m’épuise de devoir reconnaître que je ne sais absolument pas ce qui va maintenant arriver, et pourtant c’est la seule information qui soit correcte. Je mets beaucoup d’application à passer la tête haute à travers ces jours-là, sans lui en vouloir et en tirant le meilleur de ce que j’ai vécu. Mais si les apparences, que je tâche de préserver, m’aident à me sentir bien, elles ne redeviennent parfois que des apparences.

Ton mot de « stratégie », Belette, n’est pas si inapproprié qu’il y paraît. J’ai su parfois me dissocier de la femme amoureuse que je suis avant tout pour réfléchir à ce que je vivais et au moyen de faire avancer les choses. Ce sont les pensées de cette femme-là qui me guident quand je suis perdue. Celle qui pleure qui aime et qui espère a son mot à dire, mais ce n’est pas elle qui dirige. C’est pour ça que je me tiens loin de lui aujourd’hui. Comprends-tu ce que je veux dire ?

Oui j’ai choisi de ne plus le voir mais j’ai quand même été sa maîtresse (voilà, tiens, un mot que je déteste) pendant un an ! Toi, combien de temps tiendras-tu ?

Ceux qui pensent que la vie est une route bien droite écris-tu ? Y a-t-il des gens qui le croient encore ? L’être humain est plein de paradoxes mais il cherche l’absolu, un idéal qui est le sien.

L’homme que j’aime n’a pas à affronter tout ce que tu mentionnes ; même pas. Ses angoisses seraient plutôt situées su un plan humain : décevoir sa conjointe qui venait d’emménager chez lui quand nous nous sommes connus, blesser son enfant (à elle) qui s’est habitué à son « beau-père » et l’adore, choquer ses proches

Il n’est pas marié, vit dans sa propre maison, n’a pas d’enfant avec elle… Ce ne serait qu’une explication. Mais quelle explication face à cette femme qui au fond d’elle sait bien qu’il n’est pas heureux avec elle, qui jalouse la moindre femme qui s’approche de lui, lui fait des scènes à tout propos

Oui Belette ! L’objectif est d’être heureuse. 100 % d’accord ! Et je sais que je me suffis à moi-même ; dans l’absolu. Mais la vie avec lui me semble tellement pleine de promesses !

Tu m’écris que nous visons le même but mais avons choisi un moyen différent… Tu voudrais le récupérer totalement n’est-ce pas ? Qu’entends-tu pas « cassé »?

Et puis j’aimerais bien que tu me parles plus à fond de ce que tu sembles considérer comme le moyen d’arriver à ton but.

C’est drôle que tu me parles de la fin du grand Bleu. Mon frère m’a fait exactement la même comparaison hier au téléphone. Ça donne à réfléchir doublement.

Je pense à toi, raconte moi,

Je t’embrasse,

Kat

chère Kat

#37 Posté le par DCF__9146
chère Kat, je te lis et voila que moi aussi j'ai les larmes aux yeux...ce manque que tu décris, je le connais si bien et j'admire d'autant plus la force dont tu fais preuve...je ne sais que te dire sur la "stratégie" (vilain mot et inaproprié je sais mais je n'ai pas le temps d'en chercher un autre) que tu emploies. je crois que chacun cherche ce qu'il peut et choisit ce qui lui convient le moins mal! tu as choisi de ne plus le voir, afin de le mettre en face de ses choix; moi je le vois en cachette de sa maitresse et je gère comme je peux des rencontres furtives moi qui était la "légitime"! ceux qui pensent que la vie est une route bien droite et qui nous lisent doivent en perdre leur latin! Qu'importe la manière car l'objectif au bout du compte reste le meme...peut etre qu'au bout d'un moment, ton homme se sentira trop seul et affrontera enfin sa vérité et toutes les conséquences que cela impliquera (divorcer, déménager, payer une pension, déballer ses histoires devant le juge, l'avocat, affronter le regard de sa concierge....c'est lourd tout ça pour un petit homme fragile!) Peut etre que le mien ne supportera plus de vivre avec une femme avec qui il se sent prisonnier et affrontera enfin ses contradictions...Mais l'objectif au bout du compte, c'est bien d'etre heureuse, avec ou sans eux! Kat, tu as choisi de ne plus le voir, tiens bon (rien n'est plus dur que l'hésitation): s'il revient il aura fait le boulot lui meme et tu auras tout gagné, s'il ne revient pas, c'est qu'il n'était pas pour toi, trop "cassé" comme dit ma psy, trop fragile...ce que je te dis, je le pense fermement égalment pour moi meme qui ai choisi un moyen différent. Kat, on peut les aimer pour ce qu'ils sont, meme s'ils ne sont pas très reluisants: fragiles, veules, manipulateurs...mais on n'a pas à se détruire pour ce qu'ils sont alors il faut se donner des limites: la santé, l'appétit, le sommeil, la vie sociale, tt ça doit pouvoir continuer. A moins de vouloir verser dans le patho ou de'avoir besoin de descendre très très bas pour pouvoir remonter...tu vois, tt ça est une question d'individu, d'histoire perso..
Il y a un autre truc que je voulais te dire: tu t'inquiètes pour lui cet homme si fragile, comme moi je m'inquiétais pour le mien, dans les griffes de cette "folle paranoiaque"? depuis quelques temps c'est fini, je me dis que ce qu'il vit c'est son affaire, pas la mienne et que c'est lui tt seul qui s'y est mis, je me dis aussi que depuis le temps, si c'était si impossible à vivre il en serai sorti (il est dépressif mais pas idiot) je ne l'en aime pas moins mais mieux! tu te rappelles la fin du film "le grand bleu"? Go and see my love!
occupe toi de toi chère kat, dorlotte toi, distrais toi et caline ta douleur, chaque chose viendra en son temps...
bises de la belette pragmatique (j'aurais pas du prendre ce pseudo, le chat se sent obligé de m'apporter des souris!) alias camélia la passionnée!